Les retraites complémentaires de pas moins de 18 000 salariés du groupe Sonelgaz n'ont pas été versées à temps. La gestion de la Mutuelle des travailleurs des industries électrique et gazière (Muteg) continue de pénaliser les travailleurs salariés et retraités de cette entité économique. Les pensions de retraite complémentaire de pas moins de 18 000 salariés du groupe Sonelgaz n'ont pas été versées à temps à cause d'un conflit qui perdure. Un conflit entre deux cadres de la société, dont un retraité, qui continue d'empoisonner la vie des adhérents qui ne savent plus à quel saint se vouer. "Nous sommes à chaque fois contraints de prendre notre mal en patience à cause du non-versement de nos pensions de retraite complémentaire à temps", se plaint un retraité. Elu par correspondance, Laïd Lasladj, qui, à chaque fois, procède au blocage des comptes de la mutuelle, a indiqué à Liberté que les décisions de justice lui ont reconnu le statut de président de la mutuelle et que Telli Achour, qui se revendique également président de la mutuelle, est en train d'agir contre les lois. En effet, le président Lasladj, élu en 2015 et qui détient des arrêts et jugements définitifs avec une formule exécutoire qui ont été transmis à l'administration de Sonelgaz, a indiqué en exclusivité à Liberté, tout en nous remettant une copie dudit jugement, qu'en date du 19 décembre 2019, un jugement sous le numéro 1380931 a été prononcé par la Cour suprême. "La justice a tranché en rejetant l'appel en cassation de M. Telli en s'appuyant sur la reconnaissance de ma personne en date du 31 mars 2019 sous le n° 19/01998 par la Cour d'Alger en tant que président de la mutuelle, cependant, l'administration continue à alimenter les comptes ouverts par ce dernier au niveau des différentes agences bancaires. Cette complicité met en péril les finances de la mutuelle et les droits des adhérents", affirme Laïd Lasladj. Par ailleurs, nous avons appris que l'opposition faite sur les comptes à travers plusieurs banques vise à préserver l'argent des travailleurs. "J'ai adressé plusieurs correspondances au P-DG de Sonelgaz, dont la dernière, en date du 8 janvier 2020, n° 03, pour demander à la direction du groupe de procéder au virement des cotisations des travailleurs dans le compte légal de la Muteg, à savoir le compte BNA ouvert au niveau de l'agence 602, et d'arrêter tous les virements dans les comptes ouverts par M. Telli, mais en vain", précise-t-il. De son côté, le directeur de la mutuelle, le Dr Tawasar, a livré, par écrit, la version de l'administration de la mutuelle en nous indiquant que "conformément aux lois en vigueur, la légitimité s'acquiert par un document validant la conformité des élections délivré par le ministère du Travail. M. Telli a organisé des élections qui ont été validées par le ministère du Travail le 3 mai 2016 sous le numéro 179 et indique que M. Lasladj a été élu président de la Muteg qu'il qualifie de ‘Muteg bis' sans pour autant valider les résultats des élections". Il a, par ailleurs, indiqué que M. Lasladj a réussi à annuler une deuxième fois les élections de Telli Achour par l'arrêt n°06016/18 pris par la Cour d'Alger, le 31 mars 2019, alors que la Cour suprême a définitivement tranché concernant les élections. Il a ajouté que le gel des comptes a été opéré en s'appuyant sur ledit arrêt qui, selon lui, ne donne aucune légitimité à M. Lasladj. Face à cet imbroglio, l'administration de Sonelgaz est interpellée par les mutualistes pour préserver les intérêts des adhérents en ouvrant une enquête approfondie pour déterminer les tenants et aboutissants de cette affaire.