Profitant du beau temps, les Sétifiens, toujours déterminés, étaient très nombreux à sortir hier pour manifester pour le 53e vendredi consécutif de la révolte citoyenne pacifique enclenchée le 22 février 2019. En effet, les avenues et principales rues de la capitale des Hauts-Plateaux étaient noires de monde au point que se frayer un chemin parmi la foule était très difficile. Jeunes et moins jeunes, femmes et hommes, étaient présents dès la fin de la prière du vendredi. Ils se sont d'abord, comme à l'accoutumée, rassemblés devant l'entrée du siège de la wilaya, près du Park Mall et tout au long des avenues de l'ALN, du 1er-novembre-1954 et du 8-Mai-1945, pour arpenter ensuite différentes rues et avenues à l'instar du boulevard Cheikh-Laïfa longeant les édifices d'administration comme la Direction de la sûreté de wilaya, la Cour de justice et le 1er arrondissement de police pour rappeler que le mouvement citoyen pacifique est un élan pour la rupture avec le passé et avec le système actuel qui n'est qu'un prolongement du système Bouteflika qui a ruiné le pays. Les marcheurs ont, par ailleurs, revendiqué la libération des détenus d'opinion. Ils ont souligné qu'ils ne sont pas venus célébrer l'an 1 du hirak, mais demander que la bande mafieuse dégage. Drapés dans l'emblème national, ils ont entonné en chœur des chants patriotiques dont l'hymne national Qassaman et Min Jibalina. Les marcheurs, qui ont fait montre d'une détermination sans faille et d'un grand optimisme, ont scandé les slogans habituels dont : "Nous sommes les enfants d'Amirouche", "Nous ne ferons pas marche arrière, nous ne demandons que la liberté", "Pour un Etat civil et non militaire", "Pour une presse libre et une justice indépendante", "Le peuple veut son indépendance", "Liberté et souveraineté pour le peuple". Les marcheurs ont ensuite arpenté plusieurs grandes avenues du centre-ville en reprenant les slogans : "Vive l'Etat civil", "À bas le pouvoir des militaires", "Algérie libre et démocratique", "Le peuple veut son indépendance", "Souveraineté populaire veut dire période de transition", "Vous aimez la vie, nous aimons l'Algérie et nous ne voulons pas d'une deuxième bande de mafiosi".
