Des dizaines de travailleurs de l'Enamarbre ont observé hier matin un sit-in devant le siège de l'entreprise pour exprimer leur colère suite à une mise à pied de 15 travailleurs pour "refus de travail et participation à une grève illégale". Cette décision a attisé le bras de fer qui s'est engagé entre les travailleurs et la direction de l'entreprise, qui a refusé de répondre aux revendications socioprofessionnelles des travailleurs qui avaient organisé deux sit-in, les 6 et 9 du mois courant, pour exiger une revalorisation des salaires et leur versement sans retard. Pour Abdelkader Gadouche, le DG de cette entreprise, seul le conseil administratif est habilité à décider ou non de son limogeage. Il estime aussi que les 15 travailleurs ont été sanctionnés en respect des dispositions du règlement intérieur et de la loi 90/11 du 21 avril 1990 qui donne la possibilité au DG de prendre des sanctions à l'encontre des travailleurs lors des arrêts de travail illégaux. Il laisse, cependant, une porte de sortie pour dire que, vu la situation de ces travailleurs, une commission ad hoc a été installée pour réétudier leur cas en commuant la sanction de mise à pied en un blâme avec un engagement des travailleurs de ne plus récidiver. Ce que rejettent les travailleurs sanctionnés, qui ont refusé de signer ces lettres d'engagement, s'obstinant à exiger le départ du DG. À signaler que des travailleurs de l'unité de Filfila ont soutenu leurs collègues en entrant en grève.