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La bataille de l'est
La lutte contre les maquis du GSPC se poursuit
Publié dans Liberté le 30 - 08 - 2005

Ils sont entre 400 et 600 terroristes à toujours écumer les différents maquis terroristes du pays.
Près de la moitié d'entre eux, notamment les plus farouches opposants à tout retour dans le giron de la nation, est localisée à l'est du pays, dans l'axe Batna-Khenchela-Annaba-Skikda. Ces derniers mènent des actions suicidaires face à des forces de sécurité qui les harcèlent depuis le mois de juin dernier.
Entre le 17 et le 20 juin 2004, l'armée, en opération à Kseur, dans la région de Béjaïa, a asséné un véritable coup de butoir au GSPC en le décapitant de sa direction. Lors d'une opération de grande envergure, l'“émir” du groupe, Nabil Sahraoui, est tué en compagnie de trois de ses lieutenants. L'action était d'une grande importance militaire et psychologique d'autant que des éléments de ce groupe terroriste avaient repris, dès le printemps, avec la reddition à l'est du pays. En effet, durant la même période une soixantaine de terroristes se sont rendu à Jijel et une trentaine à Skikda. Malgré cela, une année après, l'hydre terroriste, qui n'a perdu qu'une tête, ce qui n'est pas une condition suffisante pour la capitulation de la bête immonde, fait toujours mal.
Un mois de mai sanglant à Tébessa et Khenchela
À Skikda, le 12 mai dernier, les services de sécurité ont mis la main en plein centre-ville, soit à la hauteur de la salle Aïssat-Idir, sur l'émir du groupe de Filfilla, Abou Djarir. Le terroriste, originaire de Mila, évoluait avec ses hommes sur l'axe Annaba-Skikda-Collo. Selon des informations non infirmées, le terroriste s'apprêtait à mettre en place une cellule urbaine dans la deuxième plate-forme pétrochimique du pays. Deux jours plus tard, le 14 mai, un convoi militaire est pris pour cible par un groupe terroriste entre Tébessa et Khenchela, plus précisément à Stah Guentis. Le bilan est lourd. Sur le coup, 11 militaires furent assassinés et délestés de leurs armes alors que 13autres ont été blessés. Dans leur riposte, les militaires ont tué un terroriste. Depuis, les forces de sécurité organisent une vaste opération de ratissage, toujours en cours, afin de nettoyer les maquis de Boudekhane.
Juin : la présence d'Al-Qaïda confirmée
L'Algérie est secouée de plein fouet en ce début d'été. A-Qaïda n'est pas aux frontières mais en plein cœur du pays. Les services de police découvrent un réseau dormant composé de six étudiants yéménites installés à Annaba. Le groupe, notamment leur chef, est présumé en relation avec l'internationale terroriste. L'ouverture de la saison estivale fut marquée à Collo par l'attentat de Leghdir qui a coûté la vie à des membres des forces combinées en opération dans la région suite à la collaboration de repentis. Une bombe a sauté sur le passage des troupes en mission dans la région. L'attentat s'est soldé par la mort de trois gardes communaux et d'un repenti qui participaient tous les quatre, avec les forces de sécurité, à l'opération. Ce n'est pas la première fois que des repentis prennent part et laissent leur vie dans des opérations des forces de sécurité. Les bases arrière des groupes terroristes, la logistique, y compris le renseignement, sont intactes dans ces contrées où aux opérations de nettoyage des forces de sécurité ne succède malheureusement pas l'occupation du terrain par l'administration locale.
Août : discours de paix, fronts embrasés
Après une relative accalmie en juillet, les choses se bousculent dans la seconde semaine du mois d'août. Dès la deuxième semaine, les forces de sécurité de lancèrent dans l'exécution d'une opération de libération des monts de l'Edough situés entre Annaba et Skikda. L'opération, qui coïncide avec les préparatifs de lancement de la campagne sur la charte pour la paix et la réconciliation nationale, ne cadrait pas pour les non-initiés avec la conjoncture. Seulement, les forces de sécurité auraient agi par anticipation afin de mettre en échec un plan diabolique orchestré par l'“émir” de l'Edough qui cherchait à commettre des crimes crapuleux à forts échos médiatiques dans l'axe balnéaire de Séraïdi-El-Marsa-Chetaïbi. Le déroulement de l'opération va permettre aux responsables de découvrir, encore une fois, que la “houdna” conjoncturelle des groupes terroristes n'est nullement synonyme de villégiature. La capture de cinq terroristes “stagiaires”, de nationalité tunisienne, en campement dans “el manatek el mouharama” de l'Edough, est là pour le prouver. L'Algérie risque, à force de laisser le temps au temps, de devenir malgré elle une base arrière du terrorisme international, ce qui est la pire des catastrophes pour le pays. Surtout que le phénomène n'est pas nouveau dans la région. La découverte du réseau des étudiants yéménites, en juin dernier, est toujours présente dans les esprits. Au moment où nous rédigeons ces lignes, les forces combinées continuent de ratisser les lieux. Après avoir délocalisé Abou Mouad, le Constantinois, et ses hommes du village de Aïn Barbar, les forces spéciales procèdent au nettoyage des maquis de la région. L'avancée des forces combinées se fait en douceur afin de préserver la vie des troupes — six paras ont été déjà blessés — et sauver le maximum d'enfants et de femmes du côté des terroristes. Août s'est avéré sanglant à Batna où le 19, six personnes ont été assassinées et une femme enlevée dans une forêt située à l'ouest de la région. Du coup, le champ d'action des groupes terroristes est passé du sud de la région vers Biskra où même l'élite de l'ANP, à travers les paras de Biskra, en a fait les frais, à la frontière avec El Hodna, soit M'sila. Ces victimes s'ajoutent aux trois gardes communaux assassinés deux jours auparavant sur la route menant de Batna vers Arris lors de l'explosion d'une bombe. Le même jour, en opération à Zitouna dans le massif de Collo, les forces de sécurité mirent hors d'état de nuire deux terroristes dont l'un est un vétéran des maquis de l'ex- MIA.
L'énigmatique attentat du 19 août dernier à Skikda
Vendredi 19 août, la veille de la visite de Bouteflika à Skikda et du lancement officiel de la campagne pour la paix, deux attentats, tous deux de grande portée, ont eu lieu à l'est du pays. A Collo, plus précisément à Kerkera, le siège du cantonnement de la garde communale a reçu un missile tiré à partir d'un lance-roquette RPJ7. Les terroristes, selon des sources concordantes, étaient postés depuis plusieurs jours dans une maison située de l'autre côté de l'unique route qui traverse le village et mène vers Collo. Sur le pourquoi de l'attentat, qui n'a pas fait, heureusement, de victimes — le site ayant été récemment fortifié suite à un autre attentat perpétré l'été dernier ayant entraîné la mort de six gardes communaux — plusieurs hypothèses ont été avancées.Selon la première, c'est une façon de venger les deux terroristes liquidés à Zitouna, deux jours auparavant. Selon la seconde, c'est une façon d'amener les forces de sécurité à desserrer l'étau sur les maquis de Oum Toub dans la wilaya de Skikda et Aïn Barbar, dans la wilaya de Annaba, où les forces combinées mènent des opérations de grande envergure pour éliminer les deux maquis les plus importants de l'est du pays, pour ne pas dire du pays.
Selon la troisième hypothèse, la moins probable, les terroristes, comme le reste de la population, ont été bernés par les premières préparations à Collo pour recevoir le président de la République le 20 août et ont alors pris position en face de l'unique route qui mène de Skikda vers Collo pour perpétrer un attentat spectaculaire le jour J. Comme il se trouve qu'à Collo la non-gestion est devenue criante et vulgaire, dès que les responsables locaux ont su que le président ne viendra pas, ils ont abandonné les mini-chantiers d'embellissement de la ville. Un signe que les terroristes ont reçu. Avant de quitter leur refuge, et pour marquer un point, ils ont tiré un missile d'un lance-roquettes qu'ils ont laissé sur place. Ce denier, selon des témoins, est de fabrication récente, ce qui en dit long, soit sur l'évolution de la logistique, soit sur l'importance donnée au projet d'attentat par les terroristes.
Toutefois, l'organisation d'une telle opération avec la mise en place d'une planque de plusieurs jours au cœur d'un village, nettoyé dès 1996-97, ne peut se faire sans l'implication des terroristes locaux embrigadés sous la “Seriat el Fath”. Ces derniers, lors de la relance de la deuxième vague de reddition durant l'été 2004, étaient au nombre de 17 dont le chef, un certain A. M., qui s'est rendu aux autorités en prenant le risque de laisser entre les mains de ses ex-compères femme et enfants.
Toujours à Skikda, jeudi dernier, un groupe de terroristes a dressé un faux barrage à Siouane aux environs de 14h. La vingtaine de terroristes était en tenue militaire et agissait en plein jour dans une région que les Patriotes et les gardes communaux, avec l'ANP, avaient sécurisé dès 1997. Les terroristes ont récupéré deux véhicules utilitaires qu'ils ont laissés le lendemain, vendredi, non loin des lieux du faux barrage. Le non-recours au racket, pourtant la cible était un cortège de mariage, comme aux liquidations laisse croire que les terroristes avaient besoin de moyens de transport dans le cadre de leur déploiement. La restitution d'une manière déguisée des deux véhicules intacts est une reconduction des techniques de l'ex-AIS soucieuse des équilibres tribales.
Au moment où nous mettons sous presse, les forces de sécurité continuent le nettoyage des monts de l'Edough mais aussi de Boudekhane à Khenchela et d'OumToub à Skikda. À Boudekhane, six terroristes ont été abattus depuis mercredi dernier. Des rumeurs non confirmées parlent de la présence de terroristes de nationalité étrangère parmi le groupe encerclé depuis juin dernier.
M . K.


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