Des centaines de Skikdis ont de nouveau investi l'artère principale en ce 55e rendez-vous du hirak pour réitérer les revendications du mouvement du 22 février. C'est sous une pluie fine, que les hirakistes ont marché avec le serment de résister jusqu'à la chute du système corrompu. Ils ont entamé cette marche en rendant hommage à Karim Tabbou. Derrière un emblème national géant, les marcheurs ont scandé des slogans hostiles au pouvoir en place, au président de la République, aux généraux, à la justice et à la presse. Les hirakistes ont aussi tenu à marquer leur détermination à continuer la marche jusqu'à la chute du système en scandant : "Dites-leur qu'ils apportent le coronavirus ou la peste, on apportera la liberté quoi qu'il advienne" ou encore "Aujourd'hui, le peuple est venu pour se débarrasser de ce régime en faillite". Sur une pancarte on pouvait lire : "Il ne vous reste qu'à remettre la clé et à demander pardon, le peuple est uni, il ne sera pas encore une fois dupé." Les youyous fusaient à chaque fois que les marcheurs scandaient "Le peuple veut l'indépendance", un slogan repris à plusieurs reprises. Ils ont aussi répété le slogan : "Souveraineté populaire, période transitoire." Ils ont également ciblé une certaine presse en scandant le célèbre slogan : "Presse de la brosse et vile." Et en réponse à un groupe qui brandissait un poster d'Ali Benhadj en scandant "Laissez Ali Benhadj prier", un autre groupe répliquait par "Pas d'islamistes, pas de laïcs, c'est le hirak qui m'a éduqué".