La marche pacifique de ce 51e vendredi a rassemblé des centaines de citoyens de tous âges et des deux sexes sur l'artère principale de la ville pour réitérer les revendications du peuple meurtri par des décennies de règne de corrompus qui ont saigné le pays. Les slogans ne diffèrent pas des vendredis précédents en ciblant le système en place, les généraux et la presse des "chiyatine". Des manifestants se sont étonnés que la grâce présidentielle a concerné des prisonniers de droit commun et non pas les détenus politiques et d'opinion. Ils ont scandé : "Libérez les détenus d'opinion, ils n'ont pas vendu de la cocaïne !" Ils ont, à maintes reprises, scandé le slogan phare, à savoir "Un Etat civil et non militaire". Les hirakistes étaient unanimes à rejeter le système considéré comme un recyclage de l'ancien qui ne répond pas aux aspirations du peuple. Ils ont aussi ciblé la "presse des chiyatine" comme l'un des malheurs de ce peuple. Ils ont également salué l'unité une et indivisible du peuple algérien en scandant : "Les Algériens sont des frères, le peuple est uni." Pour des hirakistes, la préoccupation des Algériens, ce ne sont pas les denrées alimentaires, mais la liberté. À cet effet ils ont brandi une pancarte sur laquelle on pouvait lire : "Notre liberté avant le pain !"