Plusieurs appels ont été lancés ces derniers jours sur les réseaux sociaux par les collectifs de la diaspora pour demander aux expatriés de s'accorder une trêve dans la mobilisation de soutien au hirak. Le collectif Debout l'Algérie a notamment exhorté les Algériens de France à respecter les nouvelles règles de confinement pour se protéger et préserver leurs familles. Des organisations ont également appelé les manifestants en Algérie à prioriser la lutte contre l'épidémie. "Le hirak ne s'arrêtera jamais puisqu'il s'agit d'une prise de conscience citoyenne irrévocable. Cependant, se remettre en question pour trouver un nouveau mode de résistance en ce contexte particulier de pandémie est également une forme de hirak responsable", a fait savoir Djamel Limane, coordinateur du mouvement Free Algeria. Le Collectif de la société civile pour une transition démocratique (CSCTD) a publié, hier, un communiqué pour marteler les mêmes recommandations. Dénonçant la légèreté des autorités algériennes dans la prise en charge de la menace du Covid-19, il demande aux manifestants de prendre leurs responsabilités et de "considérer sérieusement le risque sanitaire qu'ils font encourir à eux-mêmes et aux autres". "Dans les prochains jours, la priorité du hirak sera la solidarité nationale pour sauver le maximum de vies. Il assumera sa part de cette solidarité sous les formes innovantes qu'il a pris l'habitude de créer devant chaque épreuve", souligne le CSCTD.