Le personnel soignant des principales structures hospitalières du pays, en première ligne dans la lutte contre la pandémie de Covid-19, se retrouve sous pression avec des moyens loin de répondre à l'urgence de la situation. Au point où certains personnels ont protesté. L'insuffisance des moyens de protection, comme les gants, les blouses, les gels désinfectants et autres équipements, est évoquée par ces médecins et paramédicaux, en contact avec les cas suspects et confirmés de Covid-19 à Oran, qui se multiplient. Il n'en fallait pas plus pour faire réagir la population oranaise qui se mobilise via les réseaux sociaux en lançant des appels à des dons et en organisant des collectes pour fournir les moyens de protection de base. Outre les initiatives personnelles de quelques-uns qui ont acheté des gants et des masques, pour les remettre aux médecins de l'EHU 1er-Novembre et du CHUO, qui restent les deux établissements de prise en charge des cas de coronavirus, d'autres s'organisent, notamment nombre de hirakistes, pour mener à bien la collecte des dons. Des pharmacies, des fournisseurs, des sociétés ont été également sollicités pour faire des dons. Cette solidarité a pris encore d'autres formes avec des initiatives, comme ce laboratoire d'Es-Sénia qui s'est engagé à produire jusqu'à 1000 flacons de gel hydroalcoolique à fournir gratuitement pour le CHUO et l'EHU d'Oran. Tout comme cette initiative des étudiants et des encadreurs de l'Institut des sciences technologiques appliquées de l'USTO pour la fabrication de masques à visière pour les personnels soignants. Ces masques à visière assurant une excellente protection ont pu être fabriqués grâce à une imprimante 3D et des dons de matières premières. Jusqu'à 500 masques de ce type ont pu être réalisés jusqu'ici pour l'EHUet le CHUO.
