"Maranachhabsine ! Maranachsaktine !" (Nous ne nous arrêterons pas ! Nous ne nous tairons pas) est le slogan de cette généreuse initiative qui tente d'apporter un soutien moral aux détenus et à leurs familles, notamment en cette conjoncture, de réitérer l'appel à leur libération immédiate et d'exiger "un Etat de droit et la liberté d'expression". C'est un magnifique élan de solidarité qui a regroupé des dizaines d'artistes, à la veille de l'Aïd El-Fitr, pour soutenir tous les détenus d'opinion en musique, via un concert organisé par la plateforme FreeAlgeria, une coordination de collectifs de la diaspora algérienne en collaboration avec Berbère TV et Wash Derna. "Maranachhabsine ! Maranachsaktine !" (Nous ne nous arrêterons pas ! Nous ne nous tairons pas) est le slogan de cette généreuse initiative qui tente d'apporter un soutien moral aux détenus et à leurs familles, notamment en cette conjoncture, de réitérer l'appel à leur libération immédiate et d'exiger "un Etat de droit et la liberté d'expression". C'est la première fois qu'autant d'artistes algériens installés au pays et ceux de la diaspora se réunissent pour chanter à l'unisson la liberté, la compassion et la solidarité. Amel Zen, Labess, Chikh Sidi Bémol ou encore les Bleddars joignent leur voix dans un contexte qu'ils auraient aimé plus joyeux, mais qui exige l'engagement d'hommes et de femmes de cette trempe. Rien n'a donc changé ? se demande Sidi Bémol, guitare en main, en reprenant Fetrig, sorti sur le premier album du groupe en 1998, et écrit peu après les événement d'Octobre 88. Trente ans après, elle est chantée pour tous les détenus d'opinion, pour Khaled Drareni, Karim Tabbou, Saâd-Eddine Youcef Islam et tous les autres prisonniers politiques. "Nous n'oublierons jamais vos noms", martèle l'artiste dans sa vidéo. Le chant pour les sans-voix, ceux qui sont sortis pour une Algérie libre et qui se retrouvent désormais derrière les barreaux, résonne encore plus fort en ces temps troubles. Juste avant d'entamer Amahvus n'thlelli, morceau sorti en 2019 et dédié aux détenus d'opinion, Amel Zen adressera ce message : "Cette chanson est dédiée à tous les détenus d'opinion et journalistes en Algérie. Ni l'injustice ni la prison ne nous feront reculer. Le sens de la liberté ne trahit pas et n'est pas à vendre, nous ne reculerons pas." À noter également que le live diffusé sur Youtube a vu la participation de chanteurs amateurs des quatre coins du monde, qui ont interprété des chansons en arabe, en français, en kabyle, en anglais et en espagnol.