Des centaines de chauffeurs de taxis urbains et interwilayas, mis en chômage forcé, en raison de la suspension de leur activité due à la pandémie de coronavirus et l'étendue de la période de confinement, ont observé, hier un sit-in devant le siège de la Direction des transports de Sidi Bel-Abbès pour interpeller les pouvoirs publics sur leur situation sociale qui, selon eux, s'est beaucoup dégradée. Les protestataires ont unanimement déclaré qu'ils n'arrivent plus à joindre les deux bouts ni même à satisfaire les besoins de leurs familles respectives et ont tiré la sonnette d'alarme sur les dégâts collatéraux, notamment ceux liés au confinement sanitaire qui a impacté leur pouvoir d'achat. "Nos conditions de vie se sont détériorées et nous frôlons la misère. Il fallait voir comment on a passé le mois de Ramadhan durant lequel toutes nos économies ont été épuisées. Donc, l'Etat doit trouver une solution au plus vite à notre situation de misère et de précarité". En ce sens, ils ont déclaré que leurs revendications consistent en leur indemnisation pour toute la période de la suspension de leur activité, à ce jour, le versement de l'allocation de 10 000 DA décidée par le président de la République au même titre que les fonctionnaires du secteur public impactés par la crise du coronavirus, la levée du confinement pour leur permettre d'exercer leur activité. Le directeur de wilaya des transports, Boumediene Riad, joint par nos soins, a affirmé qu'effectivement des représentants des chauffeurs de taxis protestataires ont été reçus à son bureau. Une réunion a été tenue avec les concernés et s'est articulée autour des revendications soulevées, notamment celles liées à "l'indemnisation et la levée du confinement dans le but de reprendre l'activité dans le respect des conditions préventives nécessaires". A. BOUSMAHA
