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Le casse-tête des déficits publics
La viabilité macroéconomique du pays se dégrade
Publié dans Liberté le 04 - 06 - 2020

Le gouvernement table sur un déficit budgétaire de 10,4% du PIB dans ses dernières prévisions, soit -1 976,9 milliards de dinars
Toutes les prévisions précédemment établies par le gouvernement des affaires courantes à fin 2019 ont été mises à mal par la rechute des cours du brut et la diffusion du Covid-19. Les mauvaises nouvelles s'accumulaient pour l'économie du pays qui, selon les pronostics, entrera en sévère récession cette année, anticipée à -2,63% dans la loi de finances complémentaire 2020, contre une croissance positive de 1,8% initialement prévue dans la loi budgétaire 2020.
Le Fonds monétaire international (FMI) anticipe, en revanche, u ne récession de -5,2% cette année. L'ambition première en matière de finances publiques était de réduire les déficits budgétaire et courant de sorte à ce qu'ils deviennent soutenables et la pression sur le budget de l'Etat et les réserves de change moins préjudiciable. Là, l'espoir de voir les déficits diminuer se lézarde sous la pression d'un baril de pétrole moins rentable que prévu, alors que la crise sanitaire est venue remettre en cause les velléités de rigueur budgétaire.
Ainsi, le solde global de la balance des paiements devrait afficher un déficit de -18,8 milliards de dollars cette année, lit-on dans le texte du projet de loi de finances rectificative, contre un déficit de -8,5 milliards de dollars anticipé dans la loi de finances 2020. En revanche, le gouvernement inscrivait un déficit budgétaire de 10,4% du PIB dans ses dernières prévisions, soit -1 976,9 milliards de dinars.
Les législateurs ont initialement calculé le déficit budgétaire à -1 533,4 milliards de dinars, soit -7,2% du PIB. Ces déficits, auxquels s'ajoute le niveau de la dette publique qui est passé à 45,8% du PIB en 2019, contre 37% en 2018, en raison de la multiplication des opérations de financement monétaire effectuées entre 2017 et 2019, vont encore dégrader la viabilité macroéconomique du pays, tributaire, faut-il le souligner, d'une bonne rentabilité du baril de Brent sur le marché mondial.
Les quelques économies que le gouvernement espère grappiller sur la facture d'importation ne suffiront sans doute pas pour enrayer, à court terme, la hausse du déficit de la balance des paiements et ses effets désastreux sur les réserves de change.
L'érosion devrait s'accélérer cette année et les réserves seraient ramenées à 24,2 milliards de dollars, soit environ 6,1 mois d'importations à fin 2020, selon la Banque mondiale qui a établi ses prévisions sur la base d'un baril de pétrole de 30 dollars en moyenne. À 35 dollars le baril, le stock en devises serait de 30 milliards de dollars fin 2020.
Les choses se compliqueront dès 2021 lorsque les réserves auront atteint un niveau problématique ne permettant pas de couvrir une année d'importation. Les chiffres sont inquiétants. malgré cela, le gouvernement exclut l'idée d'un recours à l'endettement extérieur et à la planche à billets pour, à la fois réduire la pression du déficit de la balance des paiements sur les réserves de change et financer le déficit budgétaire.
Diaboliser ces deux pistes pendant qu'elles se banalisent ailleurs, dans les autres pays les plus sévèrement affectés par la crise sanitaire, relève d'un non-sens économique. Car, au plan purement microéconomique, il y a un sérieux risque de multiplication des faillites parmi les entreprises et d'impact sévère sur l'emploi. L'arbitrage à faire consiste à relancer la croissance en jouant sur les niveaux d'endettement interne et externe.

Ali TITOUCHE


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