Cela fait plusieurs semaines que la gestion des ordures ménagères de la commune de Aïn Oulmène, à une trentaine de kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Sétif, inquiète les responsables communaux et les habitants de la ville. Ces derniers interpellent les autorités compétentes pour trouver une solution à ce problème qui a surgi dès la fermeture de la décharge intercommunale de Si-Tahar dans la commune de Guellal qui recevait les déchets de quatre communes du sud de la wilaya, à savoir Aïn Oulmène, Guellal, Ouled Si Ahmed et Ksar El-Abtal. "Cela fait plusieurs semaines que nos camions qui ne déversaient quotidiennement pas moins de 200 tonnes d'ordures ménagères ont été interdits de décharger au niveau de la commune de Guellal sous prétexte que cela constitue un danger pour les habitants de la région", a confirmé Y. Belmadani, vice-président de l'Assemblée populaire communale de Aïn Oulmène à Liberté. Et d'ajouter : "Délocalisée provisoirement de Guellal vers la sortie est du chef-lieu de la commune, la nouvelle décharge inquiète désormais les riverains et les usagers de l'évitement situé au nord-est du chef-lieu de la commune, cependant nous n'avons pas d'autres solutions. Nous attendons l'intervention des responsables de la wilaya pour mettre fin à ce problème qui, outre son impact sur l'écologie, affecte énormément les finances de notre commune déjà en difficultés financières." En effet, la nouvelle décharge est devenue une véritable source de nuisance pour les habitants de Aïn Oulmène et les usagers du dédoublement de l'évitement au nord est de la ville, notamment lors de l'incinération des déchets. Les odeurs nauséabondes, les fumées, les mouches qui ont fait leur apparition, les meutes de chiens errants qui sillonnent les quartiers non loin de la décharge et qui pourraient être enragés inquiètent les habitants. Le vice-président de l'APC nous a aussi indiqué que la gestion de la nouvelle décharge coûte à l'APC les yeux de la tête. "Outre le transport des déchets de la nouvelle décharge vers le centre d'enfouissement technique de Sidi Hider dans la commune de Sétif auquel nous ne payons pas moins de 1 milliard de centimes par an, les frais de transport sont aussi payés rubis sur l'ongle par la municipalité", dira notre interlocuteur qui a souligné que plusieurs appels ont été lancés et une dizaine de correspondances, dont la dernière date du 3 juin en cours, ont été adressées aux responsables. FAOUZI SENOUSSAOUI