Le capital investissement peine à décoller en Algérie. Pourtant, devant les réticences des banques à accompagner le développement des petites et moyennes entreprises, à cause notamment de leur faible capitalisation, le capital investissement, ou capital risque, émerge comme un instrument approprié. Selon le dernier rapport de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de bourse (Cosob), trois sociétés sont actuellement autorisées à exercer l'activité de capital investissement. Il s'agit de la société El-Djazaïr Istithmar, de la Financière algéro-européenne de participation "Finalep" et d'Icosia Capital. Selon le rapport, le portefeuille d'El-Djazaïr Istithmar, à la fin de l'année 2018, "totalisait 14 participations d'un montant total de 852 millions de dinars dont 8 participations exclusivement opérées sur fonds propres avec un montant de 500,6 millions de dinars ; trois participations sur fonds d'investissements de wilaya avec un montant de 147 millions de dinars ; et enfin trois participations sur financement mixte (fonds propres et fonds de wilaya) avec un montant global de 205 millions de dinars". El-Djazaïr Istithmar a validé, durant le premier semestre 2019, après accord de la Direction générale du Trésor (DGT), car inscrite sur fonds d'investissement de wilaya, une participation dans une société en phase de création, activant dans le secteur pharmaceutique avec un montant de 100 millions de dinars. En matière d'intentions d'investissements, la société a reçu, au cours du premier semestre de l'année dernière, 84 intentions d'investissement, dans différents secteurs. Sur le plan de la rentabilité financière, El-Djazaïr Istithmar a enregistré un déficit en 2018. Sur les 14 participations de son portefeuille, seulement 4 sociétés ont dégagé un résultat positif, durant la même année. Quant à la Finalep, son portefeuille, au 31 décembre 2018, se composait de 11 participations, avec un engagement global de 863,7 millions de dinars contre 9 participations (776,7 millions de dinars) l'année d'avant. Les deux nouvelles participations, enregistrées au titre de l'exercice 2018, concernent une société activant dans l'industrie de l'emballage et l'autre opérant dans la formation professionnelle avec des montants respectifs de 50 et 37 millions de dinars. En ce qui concerne les prises de participation opérées à partir des fonds d'investissements de wilaya, elles ont connu une évolution très significative atteignant, au 31 décembre de l'année 2018, un nombre de 31 entreprises avec un montant global de 2 461 millions de dinars. L'essentiel de ces prises de participation est opéré dans le secteur de l'industrie. À la fin du premier semestre 2019, la Finalep a concrétisé 6 nouveaux partenariats essentiellement dans l'industrie et le secteur médical, développé dans le cadre du dispositif des fonds d'investissement de wilaya, et ce, pour un montant global de 346 millions de dinars. Cinq nouvelles participations, variant entre 25 et 100 millions de dinars, sont inscrites dans des projets relevant des secteurs agroalimentaire, industriel et médical et se trouvent au stade de formalités notariales, et ce, après obtention de l'accord de la direction générale du Trésor. S'agissant de la société Icosia Capital spa, les projets acceptés et en cours d'étude sont au nombre de 6 avec un niveau d'engagement global de l'ordre de 716 millions de dinars. Le rapport de la Cosob indique que la société connaît une instabilité au niveau de sa direction générale. "Depuis la délivrance de l'autorisation de l'exercice de l'activité en mars 2018, la société en est à son troisième directeur général", relève la Cosob.