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Affaire Haddad,procès du système Bouteflika
dossiers de corruption
Publié dans Liberté le 29 - 06 - 2020

Le procès illustre parfaitement la dérive du régime de Bouteflika. La preuve, durant les débats, les anciens ministres au banc des accusés renvoyaient l'accusation sur le président déchu.
Le procès de l'homme d'affaires Ali Haddad, patron du groupe ETRHB, a duré une dizaine de jours. Pour une affaire d'une telle ampleur, compte tenu des chefs d'inculpation, des chiffres astronomiques avancés quant aux dommages occasionnés et la qualité des prévenus – deux ex-Premiers ministres et dix anciens ministres – on peut affirmer que l'affaire qui a défrayé la chronique n'a pas livré tous les secrets d'une corruption de grande ampleur.
Si elle a levé le voile sur un des aspects de la période bouteflikienne, les Algériens restent sur leur faim, alors que les accusations portées contre les prévenus sont d'une extrême gravité : dilapidation de deniers publics, corruption, conflit d'intérêts, blanchiment d'argent, financement occulte de partis politiques et "mauvaise utilisation de la fonction".
Rien que ça ! Et sans doute, la partie immergée de l'iceberg est encore plus choquante. Cependant, le procès qui s'est déroulé au tribunal de Sidi M'hamed, illustre parfaitement la dérive du régime de Bouteflika. La preuve est que durant les débats, les anciens ministres aux bancs des accusés renvoyaient l'accusation sur le président déchu.
"C'était lui qui dictait les décisions à prendre". Il était l'ordonnateur. Pour se défendre, ils plaidaient que leur action "obéissait aux orientations du chef de l'Etat". Ouyahia, Sellal, Ghoul, Youcefi et Benyounès ont rappelé que "toutes les décisions prises concernant l'octroi des marchés, notamment de gré à gré, se prenaient en Conseil des ministres".
Cela dit, toutes les actions du gouvernement que coordonnaient Ouyahia et Sellal, ont eu l'aval du premier magistrat du pays. Ils transforment leur ancien protecteur en accusé. Son nom aura résonné et marqué les interminables audiences, mais sans pour autant l'inculper. Pour l'heure, celui qui a gouverné le pays durant deux décennies n'est pas inquiété par la Justice.
L'opinion publique ne cesse de s'interroger sur les raisons de cette "impunité". En réponse à l'absence d'Abdelaziz Bouteflika et de son frère Saïd au procès, le juge et le procureur ont souligné que "personne n'a demandé leur présence", ou du moins, "il fallait le faire au début des auditions". Manifestement, la convocation de l'ancien président aura donné au procès une tournure spectaculaire.
Provoqué une onde de choc dont les implications seraient imprévisibles. Un risque à ne pas prendre ? Ainsi, la justice a préféré clore le procès sans la présence de deux personnages (Bouteflika et son frère cadet) que d'aucuns parmi les Algériens savaient quel était leur rôle dans la "politique" qui a prévalu dans la gestion des affaires publiques durant deux décennies.
Nombre de citoyens estiment que l'ancien chef de l'Etat renversé au terme d'une insurrection populaire doit rendre des comptes sur sa gouvernance qui a conduit le pays dans des impasses périlleuses.
Reclus dans sa résidence médicalisée à Zeralda et sans aucune nouvelle de lui ni de son état de santé, Abdelaziz Bouteflika a disparu définitivement des écrans radar depuis la fameuse soirée où il était montré à la télé dans sa djellaba en train de remettre sa démission au président du Conseil constitutionnel.
Une fin pitoyable qui ferme la parenthèse d'une longue séquence historique peu glorieuse. S'il échappe à la justice, les Algériens lui ont infligé une condamnation sans appel. Lui qui rêvait de passer à la postérité a fini par sortir par la petite porte de l'histoire. C'est peut-être le procès le plus cruel intenté à celui qui avait présidé aux destinées de l'Algérie avec arrogance et mépris.

M. MOULOUDJ


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