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L'heure des comptes
Ouyahia et sellal s'expliquent devant le juge sur le dossier haddad
Publié dans Liberté le 24 - 06 - 2020

"Nous étions des coordinateurs du gouvernement et nous avons agi en fonction d'un plan de développement validé en Conseil des ministres, puis par les deux Chambres du Parlement", se sont défendus Ouyahia et Sellal.
Toutes les décisions étaient prises par Abdelaziz Bouteflika et le gouvernement n'en était que l'exécutant. C'est autour de ce leitmotiv que les anciens Premiers ministres sous Bouteflika, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ont bâti leur défense dans le procès de l'homme d'affaires et ex-président du Forum des chefs d'entreprise Ali Haddad.
Le procès a repris, hier, au tribunal Sidi M'hamed d'Alger, après avoir été suspendu pour la journée d'avant-hier, à la suite, pour rappel, du décès de Me Laïfa Ouyahia, frère et avocat de l'ex-Premier ministre poursuivi, avec plusieurs autres anciens responsables, dans des affaires de corruption, d'abus de fonction...
Lors de l'audition par le juge du tribunal des deux anciens Premiers ministres qui avaient servi sous la houlette du président déchu Abdelaziz Bouteflika, Ouyahia comme Sellal ont expliqué que toutes les décisions qui se prenaient avaient l'aval du chef de l'Etat.
"Nous étions des coordinateurs du gouvernement et nous avons agi en fonction d'un plan de développement validé en Conseil des ministres, puis par les deux Chambres du Parlement", se sont-ils défendus, mettant l'accent sur "les orientations" du chef de l'Etat "pour accélérer la cadence dans les réalisations", ce qui a nécessité, selon eux, le recours "au gré à gré".
Ouyahia a été interrogé sur le projet du tramway — l'ETRHB s'était associée avec le français Alstom —, sur le projet de l'aciérie de Berrahal, sur les deux châteaux d'eau de Béchar, sur des tronçons de l'autoroute Est-Ouest réalisés par le groupe ETRHB, sur des projets dans le secteur ferroviaire... Dans ses réponses, Ahmed Ouyahia a souligné qu'en tant que Premier ministre, "je n'en avais pas le pouvoir de décision", car "le Président insistait sur la finalisation et le lancement des projets, quitte à aller vers le gré à gré".
Ouyahia a soutenu que le code des marchés publics a été amendé à trois ou quatre reprises juste pour le mettre au diapason de la situation. Les mêmes propos ont été tenus par Abdelmalek Sellal qui a expliqué, pour sa part, qu'aucun projet ne pouvait être lancé sans l'aval de plusieurs institutions.
Avec leurs déclarations sur la responsabilité de l'ancien chef de l'Etat dans l'octroi de plusieurs dizaines de projets selon la formule de gré à gré qui était une exception, c'est l'audition d'Abdelaziz Bouteflika qui s'impose d'elle-même pour permettre à l'institution judiciaire de faire la lumière sur cette affaire.
Concernant les entreprises étrangères ayant exercé en Algérie, Ouyahia a révélé que "90% des projets réalisés dans le secteur du bâtiment sont l'œuvre des étrangers", considérant que "nous n'avions pas d'entreprises capables de faire face aux exigences du plan de développement que nous avions initié".
Interrogé par le juge sur les décisions prises lors des Conseils des ministres, Ahmed Ouyahia est revenu encore une fois à la charge pour rappeler que cette réunion se tenait sous la présidence du chef de l'Etat et que "tout est consigné dans des procès-verbaux au secrétariat du gouvernement".
Estimant que la justice est en train "d'évaluer une politique de développement lancée dans une période d'opulence". Abdelmalek Sellal a également évoqué cet aspect pour soutenir ses dires en ajoutant que "tout ce qui se disait lors du Conseil des ministres est consigné depuis 1962 et la justice peut le consulter".
Concernant les rallonges budgétaires accordées au groupe Haddad et les 190 projets dont l'ETRHB avait bénéficié, Ouyahia comme Sellal ont indiqué que les 34 000 milliards de dinars alloués au plan de développement durant ces vingt dernières années ont vu la réalisation de plusieurs dizaines de milliers de projets avec une moyenne de 5 000 par an.
"L'échec de ce plan de développement, dont je suis responsable en partie, est dû au manque d'entreprises algériennes capables de répondre aux exigences de ce plan", a dit Ahmed Ouyahia, ajoutant qu'en Algérie, "nous avons deux grandes entreprises spécialisées dans les travaux publics, Cosider et l'ETRHB".
Abdelmalek Sellal a, par ailleurs, été interrogé sur la campagne électorale pour le 5e mandat avorté de Bouteflika. Il a rappelé à ce propos qu'il a été nommé Premier ministre, et qu'en avril 2013, "Bouteflika est tombé malade et il a quitté le pays.
J'étais, dès lors, sur tous les fronts", laissant entendre que Bouteflika était absent depuis sa maladie, donc qu'il ne gouvernait plus. "Le candidat était responsable, il s'était présenté en candidat libre et nous n'étions que des volontaires pour mener la campagne", a encore rappelé Sellal. Les auditions se sont poursuivies avec Mahdjoub Bedda et Youcef Yousfi.

Mohamed MOULOUDJ


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