Doucement, mais sûrement, des constructeurs reprennent la main. D'autres chutent encore. Entre les deux, le marché de niche a tiré son épingle du jeu. Seule marque généraliste à sortir la tête de l'eau : Renault. C'était espéré, les immatriculations des voitures neuves ont enregistré, au mois de juin dernier, une hausse de 1,24%. Certains diront que ce chiffre est insignifiant, mais c'est la première fois qu'une hausse est survenue durant l'année en cours, sachant que le marché a accusé une chute de 38,6% au premier semestre. Du coup, le pourcentage de 1,24 signifie un début de redressement du marché des voitures neuves avec 233 818 ventes, contre 230 964 en juin 2019. Depuis la dernière hausse de décembre 2019, le marché a calé. En France, en Allemagne ou encore dans d'autres pays où l'automobile tire la croissance vers le haut, les constructeurs ont profité des plans de soutien et d'aide déployés par les gouvernements. Dans l'Hexagone par exemple, c'est le groupe Renault qui a enclenché la vitesse et a grandement profité de cette reprise des ventes de voitures neuves, pesant 30% du marché ce mois-ci (Renault et Dacia). "La marque au losange a ainsi enregistré une progression de 6,4% (54 964 unités), affichant une part de 23,5% sur le mois. Dacia n'a pas été en reste, avec une hausse de 8,1% et une part de 7,1%", indiquent les derniers chiffres. En revanche, le groupe PSA, qui a accusé une baisse de 9,1%, n'est qu'à 62 957 unités vendues. Les immatriculations de Peugeot ont reculé de 5,7% pour une part de marché de 14,8%, et celles de Citroën de 8,5% pour une part de marché de 9%. Il en est de même pour Opel qui accuse moins de 14,2%. Selon les mêmes statistiques, les tendances sont très disparates, au gré certainement des opérations commerciales et de déstockage menées par chaque constructeur. Plusieurs marques ont ainsi signé des bonds impressionnants comme BMW (+42,5%), Ford (+25%), Mercedes-Benz (+43,9%) et Suzuki (+55%). Selon la même source, d'autres marques ont confirmé les dynamiques déjà observées ces derniers mois, comme Toyota (+14,6%), Skoda (+20,1%), Kia (+28,5%) et Hyundai (+26%). Toutefois, des constructeurs ont trimé avec des baisses importantes sur ce sixième mois de 2020, à l'image de Volkswagen (–14,1%), de Fiat (–36,9%), de Jeep (–57%) et de Land Rover (–26,4%). Cela étant dit, ce rebond ne signifie nullement que le mal de l'étendue de la baisse sur le premier semestre 2020 est amorti. Avec moins de 38,6% (715 802 immatriculations pour un déficit de 450 000 voitures neuves), seul Renault a tiré son épingle du jeu avec une baisse de 33,9% et une part de marché de 20,4%. La marque DS, un marché de niche, s'en sort avec moins de 16% (11 089 unités vendues). Idem pour Porsche, qui cumule une baisse de 5,2% seulement. Dans cette tendance générale, quelques autres constructeurs ont réussi à limiter les baisses sous la barre des moins de 30%, comme Toyota (23%), BMW (28,7%), Kia (29,4%) et Hyundai (23,4%). FARID BELGACEM