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Epopée d'un pays en construction
"Algérie, année zéro" de Marceline Loridan-Ivens et Jean-Pierre Sergent
Publié dans Liberté le 08 - 07 - 2020

Réalisé en 1962, ce documentaire, censuré à l'époque en Algérie et en France, raconte les premiers mois de l'indépendance, entre célébration et situation précaire dans les zones rurales.
"Être libre, c'est aussi pouvoir examiner le présent, sonder l'avenir et faire des projets", telle était la devise de beaucoup d'Algériens après l'indépendance. Ces derniers nourrissaient l'espoir de construire une "Algérie nouvelle, car, aujourd'hui, le pays appartient à la jeunesse. Des hommes sont morts pour une Algérie libre, juste et heureuse". Cette réflexion ou ce désir donnent l'impression d'avoir été prononcés par un jeune hirakiste, mais cela n'est nullement le cas.
Ce passage est tiré d'un documentaire réalisé en 1962, par Marceline Loridan-Ivens et Jean-Pierre Sergent. Intitulé Algérie, année zéro, ce court-métrage de 34 minutes a été interdit de projection par la France et l'Algérie.
Après plusieurs décennies, il a été enfin montré dans quelques salles, et ce, dans le cadre de manifestations dédiées à la Guerre de libération. Au bonheur des internautes, il refait surface grâce à la cinémathèque française, qui l'a mis en ligne sur son site, jusqu'au 11 juillet à 20h30 (19h30 heure algérienne). Marceline Loridan-Ivens avait souligné en 2012 au Forum des images Paris (rapporté par le site Algériades), au sujet "des rushs qui n'ont pas été montés, que figuraient des scènes de lynchages et des luttes de pouvoir entre les Algériens eux-mêmes. Mais on était contre le colonialisme, et on ne voulait pas montrer les contradictions de ces gens qui avaient lutté du bon côté, ce qui aurait amoindri leur rôle. Aujourd'hui, je le regrette beaucoup". Nous sommes à la fin 62, la caméra des réalisateurs est posée face à des millions de personnes de tous âges, qui célèbrent les débuts de l'indépendance du pays.
Dès les premières secondes, nous "prenons" part à ces festivités ; les grandes artères de la capitale sont pleines de monde : des manifestants ont envahi Didouche, Audin, la Grande-Poste, munis de banderoles à l'effigie des héros de la guerre ou encore de pancartes... des images qui nous projettent dans un passé récent, un certain 22 février 2019. Sur les murs des bâtisses, nous pouvons lire : "L'avenir appartient à la jeunesse", "La terre à ceux qui la travaillent" et le légendaire "Un seul héros, le peuple". Pour le narrateur (voix off), ces tags représentent le signe de liberté retrouvée, signe de joie, signe d'espoir qui racontent une "épopée", celle du combat pour l'indépendance. Après l'euphorie, place à la réalité.
Comme un road-movie, le film se poursuit dans le milieu rural, plus précisément dans les Aurès, là nous découvrons des paysans qui gardent des "blessures profondes" à cause des affres du colonialisme, mais également de la pauvreté qui y règne : "Quand nous avons faim, le froid est cruel." Alors, les nouveaux tenants du pouvoir tentent de "remédier" à cette situation en lançant plusieurs réformes, notamment agraire, sanitaire, culturelle et éducative, afin d'empêcher l'exode rural... Alors que l'économie est complètement "désorganisée" et "déstructurée". Une impression du déjà-vu 58 ans après...
H. M.


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