Les dernières mesures décidées, jeudi 9 juillet, par le gouvernement pour faire face à l'explosion du nombre de contaminations par la Covid-19, ont fait sortir de ses gonds le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) allant jusqu'à accuser l'équipe de Djerad d'avoir opté pour "le pire des choix", en confiant la gestion de la crise sanitaire à l'administration locale. "La stratégie de se délester de la gestion sanitaire et de la confier aux administrateurs locaux, tout aussi désarmés, est le pire des choix", a indiqué le parti de Mohcine Belabbas, dans un communiqué sanctionnant la réunion du secrétariat national tenue le vendredi 10 juillet. Pour le RCD, le personnel de santé est soumis à "une charge de travail insoutenable" et ses cris d'alarme "augurent de l'imminence d'une catastrophe humaine et de désordres sociaux aux conséquences imprévisibles si rien n'est fait". Le feu vert donné, mardi 7 juillet, par le président Tebboune au gouvernement d'entamer l'exploitation à grande échelle de produits miniers n'a pas été du goût du parti, qui accuse le pouvoir de vouloir "remplacer mécaniquement les ressources de la rente pétrolière en déclin par celles hypothétiques de la rente minière". Concernant le dossier des détenus d'opinion, le RCD s'est réjoui du fait qu'"un certain nombre de militants politiques injustement incarcérés retrouvent leurs familles", soulignant que "la libération et la réhabilitation des détenus d'opinion, l'arrêt de la répression, des menaces et des intimidations contre les militants politiques, les journalistes et les organisations ne sont pas négociables". Revenant sur les "attaques orchestrées et synchronisées" dont il a fait l'objet ces derniers mois, le RCD croit qu'elles visent "la disparition du Rassemblement en tant que parti politique autonome dans ses décisions" mais aussi sa diabolisation pour "dissuader et faire peur à tous les citoyens qui l'ont choisi ou qui s'apprêtent à le choisir comme cadre de lutte et de combat pour une Algérie démocratique et de progrès". Après s'être félicité "de la solidarité des partis politiques, d'organisations et de personnalités ou d'activistes" à son égard, le RCD s'en prend aux "professionnels de la division et de l'invective et autres philistins attitrés", sans les citer nommément, pour avoir mis à profit ce moment de difficulté pour "sonner le temps de la calomnie". Après quoi, comme pour répondre à ses détracteurs, le parti a tenu à rappeler son ancrage "résolument progressiste", tout en assurant avoir fait le choix de "ne pas être un parti qui pense pour les citoyens dans le but de se substituer politiquement à eux". "En somme, notre parti n'est pas une entité qui aspire à intercéder, mais le Rassemblement, qui montre la voie dans le combat, mobilise, organise et fédère la force rationnelle qui combat pour une Algérie libre et démocratique pour refonder l'Etat national", a-t-on insisté, dans le communiqué. Arab C.