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La fille des Aurès
19e partie
Publié dans Liberté le 05 - 08 - 2020

Résumé : Au fur et à mesure que le temps passe, une amitié se noue entre Athmane, le jeune interne, et Hakima. Cette dernière appréhende l'avenir. Mais le médecin tente de la rassurer et lui a certifié qu'elle n'avait rien à envier aux autres filles. Il ira jusqu'à lui faire une proposition pour le moins inattendue.
Athmane reprend sur un ton insistant.
- Et pourquoi pas ?
- Arrête donc. Même si tu le veux, tu ne le pourras pas. La famille, ton entourage, tes amis, personne ne le comprendra, et tout ce monde s'y opposera. Crois-moi Athmane, mon cœur saigne, mais mon esprit sait reconnaître la juste valeur des choses. Je ne suis pas faite pour le rêve et le romantisme.
- Mais que deviendras-tu lorsque tu atteindras l'âge où l'on te signifiera gentiment qu'il est grand temps pour toi de quitter cet orphelinat ?
Hakima soupire et repense aux dires de sa mère, qui lui avait promis de la prendre en charge. Hélas ! Elle n'était plus là.
- Dieu y pourvoira, Athmane.
Elle repose sa tête sur l'oreiller et ferme les yeux. Athmane éteint la lumière et sort sur la pointe des pieds. Deux semaines passent. Hakima peut se lever et faire quelques pas dans le couloir et même dans le jardin. Elle s'est liée d'amitié avec quelques malades et quelques infirmières, et ce n'était pas les sujets de discussion qui manquaient. On lui a enlevé le plâtre, mais les muscles de ses jambes sont encore amorphes, alors elle s'aide d'une paire de béquilles pour rendre visite à des malades beaucoup plus mal en point qu'elle. Elle a même rencontré le petit Samir, le rescapé de l'accident, et s'est sentie triste le jour où ses grands-parents sont venus le récupérer. L'enfant réclamait tout le temps sa maman. Les médecins ont conseillé à sa famille d'essayer de le replonger dans l'ambiance familiale le plus tôt possible. Avant de partir, l'enfant est venu lui dire au revoir et lui a même remis un jouet en guise de souvenir. Hakima l'a serré très fort dans ses bras et s'est promis de prendre de temps à autre de ses nouvelles.
Mais le moment venu, lorsqu'elle a demandé ses coordonnées, ses grands-parents s'y sont opposés. La grand-mère en particulier l'a toisée de haut, arguant du fait que Samir ne la connaît pas et n'était le tragique accident qui avait coûté la vie à ses parents, il n'aurait jamais eu à rencontrer une fille de sa branche. Hakima a ravalé ses larmes devant le petit "amour" qui n'a cessé d'agiter sa menotte en guise d'au revoir que lorsqu'elle fut hors de sa vue. Elle a pleuré alors amèrement. Une révolte gronde en elle, et elle sait que si elle la laisse se manifester, elle deviendra une réelle "hors-la-loi" qui ira au-devant des cas comme le sien et ne lésinera sur aucun effort pour rétablir les règles du jeu. Mais elle n'est qu'un simple pion sur un échiquier. Un pion d'échec et mat.
Le jour de sa sortie arrive enfin. Elle ramasse ses affaires et tient à aller remercier elle-même ceux qui avaient été ses "anges gardiens" durant toute sa convalescence. Quand le tour de Athmane est arrivé, elle n'a pas su quoi dire. Sa gorge s'est nouée et ses muscles s'étaient raidis.
Il lui a pris le sac des mains et l'a précédée dans le grand couloir qui mène vers la sortie.
- Je t'accompagne.
- Oh, non. Je vais rentrer seule. Je connais le chemin, tu sais.
Il fait un geste de la main.
- Laisse tomber, Hakima. Je vais te raccompagner, que tu le veuilles ou non. Je ne te laisserai pas partir comme cela, un sac au bout des bras et l'esprit plein de ces idées macabres que tu t'entêtes à cultiver.
Elle sourit.
- Tu connais mon adresse au moins ?
- Oui, bien sûr. Pourquoi cette question ?
- Tu n'appréhendes donc pas la réaction des gens ? Si jamais quelqu'un te voit avec moi à la porte de l'orphelinat...
Il l'interrompt encore d'un geste.
- Raconte ça aux autres, veux-tu ? Moi je n'en ai que faire de ces "arguments" que tu brandis plus pour t'évader que pour autre chose. Si ma présence t'incommode, il faut me le dire tout de suite.
Hakima a honte d'elle-même. Ce jeune homme est sincère et très attentionné envers elle. Pourquoi brandit-elle à tout bout de champ le reflet de son statut ? Soudain, les pulsations de son cœur s'accélèrent. En un éclair, elle a compris tout. Elle est amoureuse. Elle n'a jamais éprouvé cette sensation de plénitude et de sérénité devant quelqu'un d'autre. Seul Athmane lui a fait sentir qu'elle avait un cœur et que ce cœur pouvait ressentir des sensations. Un sentiment agréable l'envahit. Mais telle une chandelle dans le vent, il s'éteint pour céder la place à l'amertume et à la tristesse. Non... Elle a déjà révélé à cet homme qu'elle n'a ni le droit de tomber amoureuse ni celui de se marier.
Elle se reprend vite.
- Non... Ce n'est pas ta présence qui m'incommode, c'est...
- Arrête. J'ai compris. Ne sois pas si rigide dans tes propos et tes pensées. Je suis le médecin qui raccompagne la malade. Cela te convient ?
Elle acquiesce.
- Oui. Puisque tu y tiens, raccompagne-moi donc.
- Voilà qui est bien réfléchi, enfin.
(À SUIVRE)
Y. H.
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