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La fille des Aurès
La nouvelle de Yasmina Hanane
Publié dans Liberté le 03 - 09 - 2011

résumé : Au fur et à mesure que le temps passait, une amitié se noua entre Athmane, le jeune interne et Hakima. Cette dernière appréhende l'avenir. Mais le médecin tente de la rassurer, il ira même jusqu'à lui certifier qu'elle n'avait rien à envier aux autres filles, et ira jusqu'à lui faire une proposition pour le moins qu'on puisse dire inattendue
19eme partie
Athmane reprend sur un temps insistant :
- Et pourquoi pas ?
- Arrête donc… Même si tu le veux, tu ne le pourras pas. La famille, ton entourage, tes amis,… Personne ne le comprendra, et tout ce monde s'y opposera. Crois-moi Athmane, mon cœur saigne, mais mon esprit sait reconnaître la juste valeur des choses. Je ne suis pas faite pour le rêve, et le romantisme…
- Mais que vas-tu devenir alors lorsque tu atteindras l'âge, on l'on te signifiera, gentiment, qu'il est grand temps pour toi de quitter cet orphelinat.
Hakima soupire, et repense aux dires de sa mère, qui lui avait promis de la prendre en charge… Hélas, elle n'était plus là !
- Dieu y pourvoira... Dieu y pourvoira Athmane.
Elle repose sa tête sur l'oreiller et ferme ses yeux. Athmane éteint la lumière et sortit sur la pointe des pieds.
Deux semaines passent. Hakima pouvait se lever et faire quelques pas dans le couloir et même dans le jardin. Elle s'était liée d'amitié avec quelques malades et quelques infirmières, et ce n'était pas les sujets de discussion qui manquaient.
On lui avait enlevé le plâtre, mais les muscles de ses jambes étaient encore amorphes, alors elle s'aidait d'une paire de béquilles, pour rendre visite à des malades beaucoup plus mal au point qu'elle.
Elle avait même rencontré le petite Samir, le rescapé de l'accident, et s'était sentie triste le jour où ses grands parents étaient venus le récupérer. L'enfant réclamait tout le temps sa maman. Les médecins avaient conseillé à sa famille d'essayer de le replonger dans l'ambiance familiale le plutôt possible. Avant de partir, l'enfant était venu lui dire au revoir et lui avait même remis un jouet en guise de souvenir. Hakima l'avait serré très fort dans ses bras et s'était promis de prendre de temps à autre de ses nouvelles. Mais le moment venu, lorsqu'elle avait demandé ses coordonnées, ses grands parents s'étaient opposés… La grand-mère en particulier l'avait toisée de haut, arguant du fait que Samir ne la connaissait pas et que si ce n'était le tragique accident qui avait coûté la vie à ses parents, il n'aurait jamais eu à rencontrer une fille de sa branche.
Hakima avait ravalé ses larmes devant le petit “amour” qui n'avait cessé d'agiter sa petite menotte, en guise d'au revoir, que lorsqu'elle fut hors de sa vue.
Elle pleura alors amèrement. Une révolte grondait en elle, et elle savait que si elle la laissait se manifester, elle deviendra une réelle “hors-la-loi” qui ira au-devant des cas comme le sien, et ne lésinera sur aucun effort, pour rétablir les règles du jeu. Mais elle n'était qu'un simple pion sur un échiquier… Un pion d'échec et mat.
Le jour de sa sortie arriva enfin. Elle ramasse ses affaires et tint à aller remercier elle-même ceux qui avaient été ses “anges gardiens” durant toute sa convalescence…. Quand le tour de Athmane arriva, elle ne savait plus quoi dire. Sa gorge s'était nouée et ses muscles s'étaient raidis…
Il lui prit le sac des mains et la précède dans le grand couloir qui menait vers la sortie :
- Je t'accompagne.
- Oh ! Non… Je vais rentrer seule. Je connais le chemin tu sais.
Il fait un geste de sa main :
- Laisse tomber Hakima. Je vais te raccompagner, que tu le veuilles ou non. Je ne te laisserai pas partir comme ça un sac au bout des bras, et l'esprit plein de ces idées macabres que tu t'entêtes à cultiver.
Elle sourit :
- Tu connais mon adresse au moins ?
- Oui, bien sûr. Pourquoi cette question ?
- Tu n'appréhendes donc pas la réaction des gens. Si jamais quelqu'un te voit avec moi à la porte de l'orphelinat.
Il l'interrompe encore d'un geste :
- Raconte ça aux autres, veux-tu ? Moi je n'en ai que faire de ces “arguments” que tu brandis plus pour t'évader que pour autre chose. Heu… Si ma présence t'incommode, ça c'est autre chose. Il faut me le dire tout de suite.
Hakima eut honte d'elle-même. Ce jeune homme était sincère, et très attentionné envers elle. Pourquoi brandissait-elle à tout bout de champ, le reflet de son statut ?
Soudain, les pulsations de son cœur s'accélèrent. En un éclair elle comprit tout : elle était amoureuse. Elle n'avait jamais éprouvé cette sensation de plénitude et de sérénité devant quelqu'un d'autre. Seul Athmane lui avait fait sentir qu'elle avait un cœur, et que ce cœur pouvait ressentir des sensations. Un sentiment agréable l'envahie. Mais telle une chandelle dans le vent, il s'éteignit pour céder place à l'amertume et à la tristesse.
Non ! Elle avait déjà révélé à cet homme qu'elle n'avait ni le droit de tomber amoureuse ni celui de se marier !
Elle se reprend vite et répondit :
- Non. Ce n'est pas ta présence qui m'incommode… C'est….
- Arrête, j'ai compris. Ne sois pas si rigide dans tes propos et tes pensées. Je suis le médecin qui raccompagne le malade. Cela te va ?
Elle acquiesce :
- Oui. Puisque tu y tiens, raccompagne-moi donc.
- Voilà qui est bien réfléchi enfin.
(À suivre)
Y. H.


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