La mosquée Sidi Ghanem de Mila, la plus vieille mosquée connue en Algérie, n'a subi aucun dégât après les deux secousses telluriques ayant frappé la wilaya éponyme vendredi, a indiqué samedi à l'APS le chargé de la direction de la restauration et de la préservation du patrimoine au ministère de la Culture et des Arts, Zoheir Ballalou. Cette mosquée d'abord baptisée du nom de Abu Mouhadjir Dinar, et dont la construction remonterait au début du 6e siècle (an 59 de l'hégire), se trouve à l'intérieur du musée de Mila, et va bénéficier de travaux d'urgence à partir de la semaine prochaine, selon M. Ballalou. Dans ce même musée du jardin archéologique de la ville, des "dommages très légers" ont été constatés sur la muraille byzantine et sur des statues de marbre dont l'imposante statue appelée Milo, une sculpture sur marbre blanc représentant une forme humaine de près de 2m de hauteur, découverte en 1880. "Dans la Casbah de Mila, vieux tissu urbain habité, deux maisons classées rouge et inoccupées se sont effondrées, alors que 16 autres bâtisses ont été endommagées sans faire de victime", indique la même source, qui assure que ces constructions seront diagnostiquées par l'équipe d'experts dépêchée sur place par le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville. Le ministère de la Culture et des Arts a pour sa part chargé l'Ogebc (Office de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés) d'effectuer un diagnostic des dommages enregistrés sur la muraille byzantine et les statues de marbre.
