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Un centre de rayonnement de l'Islam
Mosquée de Sidi Ghanem à Mila
Publié dans Horizons le 24 - 04 - 2013

La mosquée a été construite à l'aube de l'Islam, dans une période très avancée des Foutouhate au Maghreb, en l'an 59 de l'Hégire (678 après J.-C.). La mosquée de Sidi Ghanem, ceinte d'un impressionnant mur aux 14 tours de guet, fut érigée par le compagnon du Prophète Mohamed (QSSSL) Abou El Mouhadjir Dinar, l'un des premiers musulmans, avec Okba Bnou Nafaâ, à braver les frontières de l'inconnu pour débarquer en Afrique. Abou El Mouhadjir Dinar a résidé durant deux ans dans la ville de Mila, considérée comme un « poste avancé » des Foutouhate musulmanes en Afrique du Nord, comme l'attestent beaucoup d'historiens. Découverte en 1968, cette mosquée aux colonnes reposant sur des plinthes carrées et à la toiture en tuiles rouges, a combattu les aléas du temps et résisté aux modifications qu'elle a subies durant la colonisation. C'est aujourd'hui l'édifice phare de l'antique Milev, reflétant au mieux le slogan du mois du patrimoine pour cette année : « Patrimoine culturel et résistance. » Chercheurs et historiens remontent la piste de Sidi Ghanem et confortent son statut. L'édifice connaît depuis des années un véritable regain d'intérêt. De plus en plus d'universitaires et de chercheurs se penchent sur la mosquée de Sidi Ghanem, élaborant de nombreuses études archéologiques et historiques qui ont révélé de nouvelles données et des pistes de recherche « inédites », sur le plus ancien lieu de culte musulman en Algérie, donnant aussi lieu à des thèses de doctorat portant sur l'aspect architectural et les matériaux de construction de la mosquée.
Mila, le poste avancé
Des aspects méconnus de ce site unique ont été ainsi mis au jour, prouvant, par exemple, que la mosquée n'a pas été érigée sur les ruines d'une basilique romaine comme on le pensait, mais plutôt à proximité d'une basilique byzantine, comme l'a récemment attesté un spécialiste de l'annexe du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques de Aïn M'lila (Oum El Bouaghi). Les études effectuées jusque-là se sont notamment intéressées à la mosquée de Sidi Ghanem, inhabituellement orientée vers le Sud, caractéristique phare de toutes premières mosquées construites du Machrek. Une autre preuve irréfutable du fait que Sidi Ghanem est le plus ancien édifice religieux en Algérie, est ce passage d'un livre d'Ibn Khayat, datant du IIIe siècle de l'Hégire, dans lequel l'écrivain évoque « l'établissement d'Abou El Mouhadjir Dinar à Mila, vers l'an 59 de l'Hégire, où il s'attelle à la construction d'une mosquée ». Le voyageur arabe Ibn Dhahabi s'est également attardé, dans ses écrits, sur les Foutouhate musulmanes dans la région de l'Afrique du Nord pour évoquer Mila en tant que « poste avancé » de la diffusion de l'Islam au Maghreb. Des faits confirmés par Ibn Thaghri Berdi, dans son livre « Les Foutouhate prospères », où il rappelle l'apport d'Abou El Mouhadjir Dinar dans la propagation de l'Islam en Afrique et son séjour à Mila. Au Xe siècle de l'Hégire, l'historien et géographe Abu Ubayd Abd-Allah Al-Bakri cita la mosquée de Sidi Ghanem comme « la première mosquée de Mila, jouxtant Dar El Imara » (Maison de commandement). En parallèle, des études techniques effectuées sur la mosquée de Sidi Ghanem ont révélé que les matériaux de construction utilisés pour sa construction étaient de type très ancien.
Restaurer l'édifice pour raconter Milev au pluriel
Il a été attesté que les motifs de décoration de cet édifice sont en tous points semblables à ceux des mosquées de Médine (Arabie Saoudite), des Omeyyades à Damas (Syrie) et de Kairouan, en Tunisie. Le monument millénaire, la deuxième plus ancienne mosquée du Maghreb, après celle de Kairouan, longtemps délaissé, fera très prochainement l'objet d'une opération de réhabilitation. Avec un appui du Fonds national du patrimoine, une enveloppe de 140 millions de dinars a été allouée pour entamer cette opération, programmée pour le dernier trimestre de l'année en cours. Des mesures dites « d'urgence » avaient déjà été prises au profit de la mosquée de Sidi Ghanem, à l'initiative du ministère de la Culture, consacrées à la consolidation des fondations de la bâtisse où des fissures étaient apparues. Les interventions menées dans ce cadre ont permis de découvrir des manuscrits en langue arabe que des historiens ont attribués à Sidi Ghanem, illustre savant, très respecté, à son époque, pour sa science et son érudition et dont l'édifice porte le nom. Pour l'heure, un bureau d'études est qualifié pour actualiser les travaux de réhabilitation de la mosquée. Une fois restauré, ce vestige qui illustre on ne peut mieux la période musulmane à Mila, sera transformé en musée pour raconter le centre de rayonnement de l'Islam que fut Mila et mettre en valeur les trésors cachés d'une cité fascinante.


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