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"Une réelle réflexion doit être engagée sur l'avenir de la culture et des arts"
Abdellah Bougandoura, directeur général de l'Office National de la Culture et de l'Information
Publié dans Liberté le 13 - 08 - 2020

Le directeur général de l'ONCI revient dans cet entretien sur la période exceptionnelle que vit le secteur culturel en ces temps de crise, sur l'annulation des festivals et ses conséquences sur le court et le long termes.
Liberté : Avant toute chose, comment vivez-vous cette période de crise au sein de l'Office national de la culture et de l'information ?
Abdellah Bougandoura : Cette crise, nous la vivons comme l'ensemble du peuple algérien et ce, dès son apparition dans notre pays. Aussi, nous nous sommes adaptés à la série de mesures de protection et de prévention prises par les pouvoirs publics pour endiguer la pandémie. Dès le début du confinement, nous avons opté en priorité pour le télétravail avec notre équipe en charge des réseaux sociaux et de toutes nos plateformes numériques, et avons profité de cette "trêve" pour mener des opérations d'assainissement en prévision de la reprise ainsi que de maintenance. D'autre part, de par la densité de nos activités, notamment au cours des soirées du mois de Ramadhan, nous avons tenu à maintenir cette tradition de notre entreprise, acquise aux cours de plus de 21 ans d'expérience.
C'est ainsi que nous avons programmé la diffusion de soirées quotidiennement, en exclusivité, à partir de la première semaine du mois sacré avec également des plages réservées aux programmes pour enfants, fidèle public de nos après-midis organisés dans nos salles. Je pense en toute honnêteté que cette crise nous aura permis de revenir à des traditions que nous avions occultées : passer plus de temps avec la famille, revenir aux valeurs de solidarité et d'entraide.
Qu'en est-il des pertes financières dues à l'annulation des concerts et autres spectacles que l'ONCI organise ?
Comme vous le savez certainement, toute entreprise fait son bilan en fin d'année, donc je ne peux vous donner un chiffre, mais je tiens en premier lieu à rappeler que l'ONCI, établissement placé sous la tutelle du ministère de la Culture et des Arts, est chargé d'une mission publique, et qu'à ce titre l'accès à nos spectacles, à nos cinémas, à nos bibliothèques et aux ateliers ne constitue en aucune manière une source de revenus ou de bénéfices. Les cachets des artistes, de l'encadrement de nos ateliers, etc., ainsi que les frais inhérents aux besoins des spectacles et projections sont en partie couverts par la contribution de l'Etat par le biais de notre ministère, dans le cadre de la sujétion de service public. Le plus gros de nos ressources éventuelles provient en fait de nos prestations techniques (son, lumière, matériel, etc.). Aussi, nous avons surtout été impactés sur le plan financier par l'absence d'événements culturels organisés par d'autres intervenants qui auraient pu nous solliciter.
Certains pays ont relancé leurs activités culturelles avec des mesures barrières très strictes. Cela est-il envisageable en Algérie et applicable surtout ?
En fait, nous ne pouvons nous substituer à l'instance sanitaire et aux pouvoirs publics de notre pays, mais je tiens à affirmer que nous nous inscrirons résolument dans toute démarche arrêtée en ce sens et nous nous y préparons. Je fais confiance à notre public et à notre encadrement pour veiller à la stricte application de toutes les mesures énoncées pour la préservation de la santé de notre population, mais également pour la relance de l'acte culturel. Il y a lieu aussi de souligner que les artistes, toutes disciplines confondues, sont impactés par cette pandémie, tant sur le plan personnel que sur le plan artistique, bien que nombre d'entre eux aient contribué sur leur page facebook ou autres plateformes à divertir et à encourager leur public, rédui
À quand estimez-vous une reprise en bonne et due forme ? Si la pandémie persiste encore en 2021, quel sera l'avenir des spectacles ?
Je ne pense pas pouvoir vous répondre car non habilité, mais je pense qu'une réelle réflexion doit être engagée sur l'avenir de la culture et des arts en Algérie en cas de persistance du danger, car il ne s'agit pas uniquement de spectacles mais d'un pan d'activités tant culturelles qu'économiques. Nous devrons repenser ces formes d'expression en direction du grand public en dressant un bilan de ce qui a été fait durant cette crise sous les auspices du ministère de la Culture et des Arts à travers les différents programmes initiés (visites, spectacles, expositions virtuelles, ateliers en ligne, etc.). La culture restera toujours un élément-clé dans le développement et l'épanouissement de notre société et de notre pays. Il s'agit juste de fédérer toutes les énergies, les bonnes volontés et réussir à élargir le champ des intervenants en y incluant les hommes d'affaires prêts à miser sur ce créneau.
Ces annulations ont également des répercussions sur le moral de la population...
Comme je vous le soulignais en première partie, les restrictions engagées dans l'activité en public ont été plus ou moins dépassées par les programmes virtuels en famille. Il est vrai que nos spectacles en salle ou en plein air durant l'été réunissaient de larges pans de notre société, des familles, des jeunes et des touristes dans une ambiance conviviale. Comme vous le savez certainement, nous ne gérons plus de festivals pour l'instant, mais nous avions l'habitude en été d'organiser des soirées en plein air à Alger, Tipasa Oran, Constantine, etc. Effectivement, cela regroupait des estivants venus des quatre coins d'Algérie, et nous espérons que nos soirées proposées en ligne au vu des commentaires ont réussi à créer ce sentiment d'appartenance et de communion.
Alternativement, l'ONCI rediffuse des spectacles sur ses plateformes numériques. Quel écho ce passage au virtuel a-t-il auprès des internautes ?
L'ONCI a programmé en exclusivité une partie de ses archives à travers des spectacles enregistrés au cours de toutes ces années d'expérience. L'office a également contribué aux larges campagnes de sensibilisation à la propagation de la Covid-19 avec l'adhésion d'artistes qui nous ont transmis des vidéos ayant connu un franc succès auprès du large public. En outre, dans le cadre de la "solidarité culturelle" en cette période de crise sanitaire mondiale, à l'ONCI nous avons mis en ligne un programme artistique en collaboration avec le Royaume-Uni, dans le cadre des relations entre notre ministère et la partie britannique sous le signe "Culture connects us" (la culture nous unit ). La diffusion de différentes pièces théâtrales et comédies musicales a connu un franc succès auprès de notre public.


Propos recueillis par : Yasmine Azzouz


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