Soupçonnés de vouloir réactiver les marches du mouvement populaire, plusieurs citoyens ont été interpellés vendredi par les services de sécurité dans plusieurs wilayas du pays. À Boumerdès, à Tizi Ouzou, à Béjaïa, à M'sila, à Tlemcen, à Alger, à Ouargla (Touggourt), à Constantine, à Tiaret, à Oum El-Bouaghi, à Skikda, à Annaba, à Sidi Bel-Abbès, à Jijel, à Sétif, à Nâama, à Médéa, à Laghouat, à Relizane, à Bordj Bou-Arréridj, à Oued Souf, à Oran, à Mostaganem..., la police a procédé à des dizaines d'arrestations parmi des manifestants qui se regroupaient à la mi-journée. Accusés de vouloir reprendre les marches de protestation, ces citoyens ont été interpellés illico, alors que certains d'entre eux étaient juste de passage sur les lieux. Même si la plupart des personnes arrêtées ont été relâchées en fin de journée, plusieurs d'entre elles risquent de voir leur situation se compliquer, surtout avec la décision de présentation, dès aujourd'hui, de certaines figures connues du mouvement populaire devant la justice. C'est le cas de quelques manifestants de Biskra, en l'occurrence Ahmed Ben Alia, Seïfeddine Raïs, Bahri Mokhtar, Tarek Zekiri, Anouar Sadat, Salah Laâyachi et Djamel Bahri. Selon des informations relayées par le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), ces manifestants seront présentés ce matin devant le procureur de la République près le tribunal de la ville de Biskra. D'autres informations évoquent la présence de plusieurs autres manifestants dans des commissariats de la ville de Biskra. Ces mêmes manifestants devraient être présentés, eux également, devant la justice au cours de cette journée. Même réaction des pouvoirs publics à l'encontre de 24 manifestants arrêtés au cours des journées de jeudi et vendredi à Mostaganem. Selon le CNLD, les citoyens interpellés seront présentés devant le procureur du tribunal aujourd'hui, dimanche. Il s'agit, toujours selon le CNLD, d'Oussama Tifour, de Zakaria Djahed, de Kacem Zeroual, de Mohamed Ben Mohamed et de Mustapha Hedjadji. Ces personnes ont été placées en garde à vue jeudi 20 août, juste après avoir diffusé des lives sur les réseaux sociaux. Pour ceux interpellés le lendemain, soit le vendredi, il s'agit de Mohamed Messali, de Mohamed Kasmi, de Mohamed Zerrouki, de Khelifa Ibrahim, de Beldjilali Hasnia et de son frère, d'Abdelkader Benhamadi, de Bechekat Hanane... Le CNLD précise que trois femmes figurent parmi les personnes arrêtées et placées en garde à vue. Il s'agit de Hasnia Beldjilali, Fatma Benameur et Hanane Bechekat. À Béjaïa, des dizaines de citoyens, qui se sont rendus à l'occasion de la célébration du 64e anniversaire du Congrès de la Soummam, ont été interpellés par les éléments des services de sécurité, après leur retour dans la ville des Hammadites, puis relâchés en fin de journée.
