Elue en 2017 sur la liste du FFS, l'avocate Nabila Smaïl a démissionné, hier, de l'APW en signe de dénonciation de la sauvage répression dont est victime, selon elle, le peuple et du recul des libertés. "Le contexte politique que vit le pays et le rôle négatif que joue l'élu local qui se retrouve ligoté par la loi qui le soumet à l'administration au lieu de l'inverse, m'a convaincu de la nécessité de remettre mon mandat d'élue au peuple qui est soumis à une répression sans précédent dans ses libertés", lit-on dans sa lettre de démission adressée au président de l'APW et à la Drag de Tizi Ouzou. Contactée à ce sujet, Me Nabila Smaïl, également membre du Collectif de défense des détenus de la révolution populaire, a expliqué que sa démission de l'APW est "un acte politique personnel qui a pour but de ne plus cautionner un régime totalitaire, répressif et illégitime". "Je ne peux plus cautionner également une APW qui se tait devant la répression qui cible les activistes du Hirak sous prétexte de mesures sanitaires", a-t-elle expliqué, tout en précisant que sa démission concerne seulement l'APW et non pas le FFS où elle dit continuer à militer.