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"Tameddit n wass" ou la fin d'une vie !
La nouvelliste Zouhra Lagha vient de publier son premier roman
Publié dans Liberté le 09 - 11 - 2020

Paru l'été dernier aux éditions Imru, ce livre plonge le lecteur dans la société algérienne des années vingt, où se mêlent errance, immigration et condition de la femme au XXe siècle.
Détentrice d'un master 2 en langue et culture amazighes de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, professeur de tamazight, Zouhra Lagha vient de publier son premier roman dans la langue de Si Muhand ou M'hand. Paru l'été dernier aux éditions Imru, ce livre plonge le lecteur dans la société kabyle des années vingt du siècle dernier.
Saïd, un jeune de Tadart Oufella, vit de multiples problèmes qui vont le conduire à quitter son village pour émigrer en France. Il y connaîtra une existence d'errance, "d'amjah", sans famille. Au crépuscule de sa vie, il revient au pays où il se met à écrire un roman, Tameddit n wass, la fin du jour, comme la fin d'une vie. Un autre personnage central, Tassadit, incarne la condition de la femme de cette époque. On peut se demander pourquoi une jeune écrivaine consacre son premier roman à une époque lointaine. Grâce à ses grands-parents et des proches âgés, l'autrice, qui a baigné dans une culture de contes et de souvenirs des temps passés, a voulu en restituer la richesse dans son ouvrage : "J'ai voulu puiser dans ce trésor, car, comme on dit, qui connaît cent contes connaît la langue et la culture qui les porte." Ecrit en tamazight (kabyle) de tous les jours, avec quelques néologismes et emprunts indispensables, on peut lire d'un trait Tameddit n wass, porté par une trame passionnante et une foule d'images sur la vie des gens dans les temps anciens en Kabylie et dans "el ghorba".
Pour l'autrice, l'écriture en tamazight n'est pas aisée car "nous sommes au début d'un long chemin pour passer de l'oralité à l'écrit". Par contre, ajoute-t-elle en citant Jean Amrouche, "il existe beaucoup de situations, d'idées et d'émotions qu'il serait difficile de rendre dans une autre langue comme on peut le faire en kabyle". Il y a sans conteste du militantisme chez Zouhra Lagha : "Il faut une production intellectuelle en tamazight non seulement pour passer de l'oral à l'écrit et fixer les éléments de notre culture, mais aussi pour que l'usage de cette langue transcende la simple expression de la vie quotidienne pour être le véhicule d'une véritable littérature." Conséquente, elle nous livre un roman au demeurant bien accueilli par le public. Il faut rappeler qu'on connaît déjà à Zouhra Lagha des nouvelles dont les thématiques sont consacrées à la vie quotidienne d'aujourd'hui.
Elle a, entre autres, en projet un roman sur des sujets de la vie moderne. Née en 1987 à Azazga, Zouhra Lagha, enseignante (Ecole supérieure de Bouzaréah d'Alger, collège Haliche de Tizi Ouzou), vit au village d'Ibdache, commune de Timizart, dans les At Jennad. Elle a également suivi une formation en journalisme, ce qui la prépare certainement à un parcours d'enseignante, d'écrivaine et de journaliste, les trois étant intiment liés dans le creuset culturel dans lequel elle évolue.
ALI BEDRICI
Tameddit n wass, roman de Zouhra Lagha, éditions Imru, 128 pages, 2020.


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