Cette protestation se veut comme un message aux responsables concernés par la mise en œuvre du protocole sanitaire anti-Covid-19. Le syndicat de l'Union nationale des personnels de l'enseignement et de la formation (Unpef) a organisé, hier, une action de protestation à travers de nombreux établissements scolaires du pays, afin de réclamer l'application du protocole sanitaire en ces temps de hausse effrénée du nombre de cas de Covid-19 parmi les personnels de l'éducation et des élèves . Selon Bencherki Medjamia, membre du bureau national de l'Unpef, cette action a connu un taux de suivi "différent d'une wilaya à une autre". Il oscille entre 55 et 75% parmi les travailleurs affiliés au même syndicat, tout en soulignant "une tendance à la hausse" en fin de journée. Il rappelle, dans le même contexte, que l'action initiée par son organisation se déroule exclusivement au sein des établissements des trois paliers d'enseignement. Pour ce dirigeant syndical, cette protestation se veut comme "un message aux autorités du pays et aux responsables concernés par la mise en œuvre du protocole sanitaire anti-Covid-19 durant cette conjoncture où la pandémie connaît une propagation". Selon lui, ce protocole est "totalement absent dans les écoles, notamment dans les établissements du cycle primaire où les moyens nécessaires à la protection sont indisponibles, faute de quoi, c'est la vie des enseignants et des élèves qui est exposée au danger, particulièrement en cette conjoncture qui nécessite la prise de toutes les précautions nécessaires pour se prémunir face à cette pathologie mortelle". Dans le même ordre d'idées, notre interlocuteur rappelle que "les écoles primaires dépendent des collectivités locales, lesquelles n'ont pas fourni les outils requis par le protocole sanitaire, ce qui est à l'origine des contaminations des enseignants du primaire et de la rupture de la scolarité". "C'est ce que nous dénonçons aujourd'hui", dit-il. Tout en relevant l'allocation par le ministère de la tutelle d'enveloppes financières au profit des établissements scolaires, tous cycles confondus, le responsable de Unpef a rappelé que "cette décision fait suite aux protestations enregistrées dans plusieurs wilayas pour cause d'absence de moyens pour la mise en œuvre du protocole en question, surtout dans les écoles primaires qui connaissent un déficit en la matière. Nous pensons que cette subvention est insuffisante, en plus du fait qu'aujourd'hui, rien n'est encore arrivé dans les établissements scolaires." S'agissant, ensuite, du point inhérent à la révision du volume horaire que les enseignants réclament à cor et à cri, le dirigeant de l'Unpef a salué la décision du ministre de tutelle de revoir à la baisse de 14 heures à 12 heures le volume de travail, en raison du "surmenage que cela entraîne". Il fait, cependant, remarquer que le problème du repos hebdomadaire des enseignants, notamment le samedi, persiste. Bencherki Medjamia a, dans ce sens, demandé à revoir la programmation horaire du régime de la double vacation après consultation des inspecteurs d'éducation, en arguant le manque de transport les samedis.