Condamné à une année de prison, dont huit mois ferme, le lanceur d'alerte et activiste du Hirak, Zakaria Boussaha, a quitté, hier, la prison d'El-Allelick, où il était détenu depuis avril dernier, a annoncé son avocate, Me Leïla Bougherara, qui confie que le jeune homme a regagné son domicile à El-Hadjar où il a été accueilli par de nombreux proches et sympathisants. Sous mandat de dépôt depuis précisément le 14 avril 2020, pour la publication sur les réseaux sociaux de posts qualifiés d'atteinte à la sûreté de l'Etat ; insultes à l'encontre de fonctionnaires ; atteinte aux symboles de l'Etat ; incitation à attroupement non armé et menace de trouble à l'ordre public, le jeune homme de 24 ans n'aura pas bénéficié de la moindre mesure de clémence. Rappelons que Me Bougherara, ainsi que plusieurs autres avocats des barreaux d'Alger, de Boumerdès, de Béjaïa, d'Annaba et de Souk-Ahras, dont Me Bouchachi, avaient tenté d'obtenir sa libération lors des deux audiences de son procès en appel les 2 et 16 septembre dernier. En vain. Comparaissant en première instance devant le tribunal d'El-Hadjar le 21 juillet, Zakaria Boussaha avait écopé d'une peine de prison ferme d'une année assortie d'une amende de 100 000 DA. Nous apprenons qu'il devra comparaître de nouveau devant la justice, le 29 décembre prochain, pour une autre affaire ayant trait à la publication de posts jugés diffamatoires et portant atteinte aux symboles de l'Etat.
