Le tribunal de Tipasa a décidé, hier, de reporter au 3 avril prochain, pour la 3e fois consécutive, le jugement dans l'affaire de corruption dans l'Entreprise de gestion touristique (EGT) de Tipasa. Il s'agit du troisième report de cette affaire sur la demande du collectif de défense, qui l'a motivée par un besoin de consulter le dossier de l'affaire, tandis que le tribunal a décidé de consacrer la journée du samedi 3 avril au procès, et ce, compte tenu du volume de l'affaire qui regroupe 36 parties (accusés et témoins). De nombreux cadres de cette entreprise sont poursuivis dans cette affaire, en application de la loi sur la corruption, pour les chefs d'inculpation de "dilapidation de fonds publics, infraction à la loi sur les marchés publics, octroi d'indus privilèges et abus de fonction". Le juge d'instruction près le tribunal de Tipasa avait ordonné, en juin dernier, la mise en détention préventive de six cadres de l'EGT de Tipasa, dont trois anciens directeurs généraux et trois architectes, tandis que de nombreux autres cadres ont été placés sous contrôle judiciaire, dont l'actuel directeur général. Cette affaire remonte à l'ouverture d'une instruction judiciaire par le parquet de Tipasa à la suite d'une lettre anonyme dénonçant des infractions graves dans la gestion du projet de modernisation et de réhabilitation du village touristique (ex-CET) relevant de cette entreprise. À noter que l'Entreprise de gestion touristique de Tipasa gère trois unités, à savoir l'ex-CET, la Corne d'or et Matarès. L'entreprise avait bénéficié, au début de la décennie écoulée, d'une enveloppe de près de 4 milliards de dinars, portée ultérieurement à 5 milliards de dinars, dans le cadre d'un programme national visant la réhabilitation des complexes touristiques publics, mais ces travaux n'avaient englobé qu'une partie des complexes Corne d'or et ex-CET.