Les agressions abjectes dont ont été victimes au courant de la semaine dernière, des enseignantes et éducatrices dans les wilayas de Bordj Badji Mokhtar et Biskra, continuent de susciter les plus vives réactions d'indignation et de de condamnation notamment de la part de la famille de l'éducation nationale. A Constantine, l'appel à une journée nationale de protestation contre ces actes barbares, lancé par le conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (CNAPESTE), a été massivement suivi. Le débrayage déclenché par les enseignants des cycles moyens et secondaire surtout, a, en effet, provoqué une paralysie quasi-totale dans la majorité des établissements scolaires de la wilaya. Une journée marquée également par la tenue, dès 10 heures du matin, d'un imposant rassemblement devant la direction de l'éducation nationale de la wilaya de Constantine. Placée sous le sceau de la colère et de la réprobation des actes de violence commis contre les éducatrices et éducateurs du secteur, le sit-in a constitué une occasion idoine pour les participants afin de désapprouver les atteintes à la dignité des enseignants et de revendiquer plus de considérations de la part de la tutelle, à travers les pancartes brandies et les slogans entonnés sur place. A Tizi Ouzou, des centaines d'enseignantes et d'enseignants se sont aussi rassemblés, ce matin, devant le siège de la direction de l'éducation, en signe de soutien aux neuf enseignantes agressées la semaine passée à Bordj Badji Mokhtar. Des banderoles dénonçant cet acte abominable et des tabliers tachetés de rouge ont été exhibés par les manifestants qui occupaient l'entrée principale de la direction de l'éducation durant toute la matinée.
