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Dans la pure tradition de Knadsa
Zeffanat de BEchar à la salle Ibn Zeydoun
Publié dans Liberté le 17 - 10 - 2005

Loin des khaïmas 5 étoiles et des convives triés sur le volet, la salle Ibn Zeydoun de l'Office Riadh El Feth ouvre ses portes chaque soir pour accueillir des jeunes en perpétuelle quête identitaire. Au menu, des musiques authentiques et autres sonorités plus modernes qui renvoient toujours à la richesse du patrimoine national. Nous avons découvert pour vous, samedi soir, le Zeffani de Knadsa. Un délice très roots.
Après un enivrant concert animé mardi passé par le groupe Casbah jazz et son maestro Mohamed Rouane, qui ont gratifié le public algérois de sublimes morceaux jazzy puisés dans la tradition algérienne dans toute sa diversité, la salle Ibn Zeydoun a vécu samedi soir un moment fort et très traditionnel avec Zeffanate Lalla Fatma de Bechar.
Même s'il faut souligner qu'on s'amuse bien à la salle Ibn Zeydoun pour pas cher, 300 Da, les soirées ramadanesques dans cette salle du centre des arts de la capitale sont très éclectiques et chaque public en a pour son goût.
Zeffanate, un mot totalement étrange à l'oreille des Algérois et pourtant la salle a affiché complet. Car à chaque fois que Bechar, particulièrement, la région de Knadsa, est évoquée les jeunes se ruent sur le lieu du spectacle et on est rarement déçu. Initiés au goût d'El Ferda et autre genre Gnaoui, on a toujours en mémoire la voix forte de la grande dame Hasna El Becharia, un gage pour tous ceux qui hésitent ou qui doutent.
Et pour la soirée de ce samedi, le public n'a pas été déçu pour un sou, car le moment de béatitude et de méditation valait largement le déplacement.
Décorée à la traditionnelle, des tapis qui traduisent la dextérité des femmes rurales sur lesquels sont disposés des matelas, la scène est ornée d'instruments de percussion bien de chez nous : Bendir, Tbal (tambourin), Derbouka, luth et des karkabou (castagnettes).
Accompagnée des éléments de son groupe, quatre femmes et deux hommes, tous affublés d' habits traditionnels, Lalla Fatma fait son entrée et invite son groupe à prendre place. Silence religieux. Les premières notes : Sidi Mohamed, louanges à Dieu et au prophète Mohamed. Des youyous fusent de partout dans la salle. Le Madh étant une particularité de ce mois sacré et les Zaffanate ne dérogent pas à la règle. Dans le même registre, Lalla Fatma rend hommage à Moulay Bouchîb, Slat Ou slam Arasoul Allah. On enchaîne avec Alahoua ya mali, un air à la lisière de la musique marocainne qui précipitera la foule à l'avant salle pour des mouvements bien cadencés. Des youyous algérois emplissent la salle, ce ne sont pas ceux du Sud mais l'ambiance est particulièrement festive, avec un Tbal et des Bendir retentissants. Ne manquait que le Djaoui indispensable à ce genre de Gaada. Sur la même lancée et avec les mêmes rythmes, Zeffanat enchaînent avec Salem Salamou, un salut particulier des gens et des musiciens du Sud. Mais dans Zeffani, on chante aussi la beauté de la femme Zine safi, Moul El djelaba. Mise en confiance, Lalla Fatma s'aventure sur un terrain plutôt politique en rendant hommage à Bouteflika. L'évidence est de dire que ces gens naïfs, venus de ce petit coin perdu qu'est Knadsa, sont conviés par les officiel locaux à chaque visite officielle ou rendez vous électoral. Apolitique, le public ne bronche pas. Les zeffanat ont beau être modestes et naïves mais elles ne sont pas du tout dupes. Le message du public est vite passé, on ne s'étale pas sur les éloges au président de la République et on passe à Moul El Ma (Le pourvoyeur d'eau) et c'est toute la salle qui bondit. Même si la chanson parle d'amour, l'eau reste un sujet sensible chez les Algériens, surtout ceux qui sont en manque à longueur d'année. La danse se fait longue au rythme des Bendir. Pour calmer le jeu et modérer le ton, Laarbi Bestaoui s'empare de son luth pour un doucereux Matseredj Hata Tledjem, ce n'est pas la voix du maître El Hadj El Hachemi Guerouabi, mais ça fait du bien d'entendre cet air chaabi, qui sera suivi de Ya bent bladi. Une chanson en hommage à la beauté de la femme, un air de la musique arabo andalouse très répondu au Maroc et en Espagne. La mythique chanson Cheikh Bouzine mettra fin à de délicieuses retrouvailles avec une tradition, malheureusement totalement méconnue du public algérois.
Deux heures de temps auront suffi aux jeunes et aux moins jeunes de découvrir et d'apprécier le chant de ces femmes qui au fin fond de l'Algérie ont toujours bravé les tabous et les interdits qui limitent la femme dans son espace géographique "naturel", la maison, pour investir les scènes de spectacles. Hommage à ces femmes dont la voix n'a pas pris une ride.
W. L.


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