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"Nous sommes dans une impasse monétaire"
L'économiste Farouk Nemouchi à propos de la crise de liquidités
Publié dans Liberté le 09 - 06 - 2021

Malgré les artifices monétaires auxquels a recouru la Banque centrale courant 2020, le pays reste confronté à de graves problèmes de liquidités qui, de l'avis de Farouk Nemouchi, sont loin d'être "un fait de conjoncture", mais une crise dont la dimension est plutôt structurelle.
Intervenant, lundi soir, lors d'un webinar organisé par l'Ecole supérieure de comptabilité et des finances de Constantine, l'expert en finances a estimé que les mesures de la Banque centrale "n'ont pas amélioré la situation monétaire" et qu'il est désormais "impossible de continuer à solliciter la Banque d'Algérie pour financer nos déficits". "Sur le court terme, nous avons épuisé l'ensemble des moyens dont dispose la Banque centrale pour faire face à la crise monétaire.
Que peut-on faire de plus si ce n'est solliciter à nouveau la planche à billets, dont 70% des tirages consommés ont servi à rembourser des dettes ?", s'interroge le conférencier, estimant que cette attitude est plutôt "irresponsable". "Nous sommes coincés !
Le pari sur l'espoir d'une reprise des prix du pétrole est improbable car cette hausse ne peut offrir qu'un répit de courte durée, alors que s'impose l'impératif de lancer urgemment des réformes de grande ampleur", suggère Farouk Nemouchi.
Selon lui, la révision des anticipations en matière de déficit budgétaire, avec de moindres progrès au chapitre des recettes, pose un sérieux problème quant à son financement, d'autant plus que les artifices de la Banque centrale, destinés à atténuer ce déficit, n'ont été que d'un faible impact en 2020. Selon le conférencier, la Banque d'Algérie a mis à la disposition de l'Etat quelque 3 500 milliards de dinars sous forme de dividendes entre 2010 et 2020, dédiés essentiellement à alléger le déficit.
Cette politique, combinée à d'autres artifices monétaires, à savoir, entre autres, la baisse du TRO (taux des réserves obligatoires) et une dépréciation de la monnaie nationale, dont l'objectif était d'augmenter les recettes libellées en dinars, "n'ont pas amélioré la trajectoire monétaire", car la crise de liquidités "ne peut être expliquée par des facteurs conjoncturels".
Elle est, néanmoins, "révélatrice des limites d'un système financier et monétaire dont le mal et profond et les causes ont par conséquent une dimension structurelle", estime l'économiste. Pour expliquer les origines de la crise de liquidités, Farouk Nemouchi a recensé trois facteurs autonomes, à savoir les réserves de changes converties en monnaie nationale, les dépenses publiques et le mouvement des billets.
C'est ainsi que, d'après lui, les premiers signaux de la crise sont apparus en 2016, simultanément avec la baisse des réserves, alors qu'en 2017, bien que le stock en devises se rétrécît davantage, la liquidité a augmenté sous l'effet de la planche à billets avant de ressurgir, ensuite, dès fin 2019, quand les tirages de monnaie ont été suspendus.
"Même si l'Etat tentait de quêter d'autres ressources et de libérer la liquidité en 2020 au moyen d'artifices monétaires que l'on connaît, nous sommes toujours dans l'esprit de la planche à billets étant donné qu'une augmentation des ressources sans contrepartie en valeur est une création monétaire ex nihilo", estime le conférencier.
Face à cette impasse, Farouk Nemouchi estime qu'il est urgent de réformer le système financier et monétaire, de dégripper la machine économique par des mesures fortes et d'emprunter une "troisième voie" qui consiste à développer l'intermédiation bancaire et l'inclusion financière pour drainer les capitaux de l'informel vers les banques.

Ali TITOUCHE


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