Pour l'ensemble des entreprises qui activent dans les domaines du bâtiment, de l'hydraulique, des travaux publics et de la promotion immobilière dans la wilaya de Chlef, la situation est alarmante et nécessite l'intervention de toutes les autorités locales administratives de la wilaya et à leur tête le wali afin que des solutions adéquates et définitives leur seront trouvées. Selon des témoignages de plusieurs responsables des entreprises actuellement chargées de la réalisation de différents projets dans la cadre du développement local dans plusieurs communes de la wilaya dans de différents secteurs, il s'agit de l'importante flambée des prix que viennent de connaître la totalité des matériaux de construction et en particulier le fer. "Il est impossible pour chacun de nous de terminer la réalisation du ou des projets qu'il a déjà entamés si les responsables administratifs concernés ne mettent pas fin à cette augmentation faramineuse des tarifs que viennent de connaître tous les matériaux de construction sans aucune exception", affirme un professionnel du secteur, soulignant que "non seulement, nous nous trouvons tous, aujourd'hui, dans une situation très difficile, mais nous nous voyons obligés quasiment d'arrêter, voire fermer définitivement nos chantiers respectifs. Mais plus grave encore, nous ne tarderons pas à faire faillite". De nombreux chefs d'entreprise ont observé la semaine dernière un arrêt de travail de deux jours au niveau de plusieurs de leurs chantiers à Chlef pour protester contre cette hausse vertigineuse des prix, qu'ils qualifient "de dépassement caractérisé qui ne fait que nuire à l'économie locale et nationale, et nous empêche également de participer au développement de notre wilaya, où les projets actuellement en cours de réalisation dans toutes les communes sont nombreux" et relevant de plusieurs secteurs. Les opérateurs du BTP dénoncent surtout l'augmentation du prix du rond à béton qui a, selon eux, quadruplé en un temps record. Les mêmes protestataires qui se sont déjà rencontrés pour débattre de leur situation avec les responsables de la Chambre du commerce et de l'industrie de la wilaya de Chlef et aussi avec ceux de l'Organisation nationale des promoteurs fonciers entre autres, regrettent que "les décisions et les résolutions adoptées n'ont toujours pas attiré, du moins pour le moment, l'attention des responsables locaux, on ne sait pourquoi", s'étonnent nos interlocuteurs qui menacent d'autres mouvements de contestation pacifiques si la situation demeure inchangée.