Des commerçants et des associations appellent les autorités locales à rouvrir les souks de Bordj Bou-Arréridj le week-end. En effet, le week-end, c'est au niveau des commerçants ambulants ou des bas-côtés que les Bordjiens sont obligés de s'approvisionner en fruits et légumes. "C'est des mini-souks qui se forment dans tous les quartiers et cités de la ville, qui devient en deux jours un jardin de fruits et légumes", regrette un habitant de la cité 500-Logements. "Le week-end, avec la fermeture des souks, les prix flambent et la qualité des produits laisse à désirer", fait remarquer Hamid Zaïdi, président de l'Association de la protection du consommateur de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, qui appelle à revoir cette décision, intervenue dans le cadre des mesures sanitaires liées à la lutte contre le coronavirus. "Les critères ayant conduit à la fermeture des souks le week-end évoqués par la commission de la wilaya et les autres sont à l'évidence difficiles à justifier au regard de l'application qui en est faite concrètement", ajoute-t-il. "Je ne peux me résoudre à l'éventualité qu'une ville comme Bordj Bou-Arréridj perde, en fin de confinement, la moitié ou plus de ses commerces à la faveur du commerce illicite", dira un élu de la commune, qui a souhaité garder l'anonymat. "Qu'il y ait des mesures fermes, je les accepte et les accompagne. En période de crise sanitaire, on fait preuve de responsabilité sur tous les plans", ajoute-t-il. Sur le terrain, la colère monte progressivement chez les commerçants de ces marchés populaires de la ville de Bordj Bou-Arréridj, constate-t-on. "Les professionnels sont à bout. Ceux qui disent ne plus rien avoir à perdre sont en train de se préparer pour manifester", affirme un des commerçants du souk de Boumezrague. "On veut de l'équité dans le traitement. On va ouvrir les stades aux spectateurs", s'agace-t-il, en s'indignant de l'inégalité du traitement entre les commerçants. "Pour notre survie, on a besoin de cette équité, et donc d'ouvrir le vendredi et samedi", martèle-t-il.