Conformément à l'instruction ministérielle du 26 et 27 octobre recommandant la troisième dose de vaccin anti-Covid, la 3e dose de vaccination anti-Covid-19 a été lancée à Oran. Elle a touché, jusqu'ici, quelque 300 personnes, selon la DSP. Cette troisième dose de vaccin est désormais recommandée par nombre de praticiens, au moment où les contaminations par la Covid-19 et les hospitalisations connaissent une légère hausse. Pour le professeur S. Lellou de l'EHU 1er Novembre, "il paraît inévitable qu'il y aura une 4e vague. Si les cas sont en légère hausse, avec à peu près 100 cas déclarés quotidiennement, la troisième dose de vaccin est importante à faire justement maintenant". Ce professeur de pneumologie rappelle que l'immunité assurée par la vaccination n'excède pas les 6 mois et que, par conséquent, "c'est le moment de se faire vacciner avec une troisième dose". Comme cela été recommandé par l'OMS, le changement de vaccin est aussi souhaité ; ce qui signifie que les personnes qui se sont fait administrer le vaccin russe ou chinois peuvent recevoir comme troisième dose un autre vaccin comme l'AstraZeneka ou le Johnson & Johnson qui sont disponibles à Oran. Par ailleurs, tout comme le montrent les données à l'étranger, les nouveaux cas positifs de Covid-19 sont majoritairement enregistrés chez des personnes qui n'ont reçu aucun vaccin jusqu'ici. À Oran, la vaccination a touché, avant l'opération de la 3e dose, quelque 535 000 personnes ; ce qui est en deçà des prévisions pour atteindre l'immunité collective à la fin de l'année. Face à l'inévitable 4e vague, le professeur S. Lellou explique qu'il faut s'y préparer en assurant la disponibilité des médicaments et de l'oxygène, en procédant à la vérification des installations des flux médicaux dans les hôpitaux dédiés aux cas Covid. S'agissant de savoir s'il faut vacciner les enfants de 12 ans et plus, la question n'aurait pas été encore tranchée au ministère de la Santé et du côté du comité d'experts. La recommandation faite pour l'instant est la vaccination après une sérologie pour les enfants de plus de 12 ans et une seule dose de vaccin à administrer. Mais toutes ces recommandations et prévisions butent sur un écueil : la réticence très forte chez la population à la vaccination et l'abandon des gestes barrières constaté quotidiennement.
