La décision du ministère de la Jeunesse et des Sports de reporter les assemblées générales (Agex, AGO et AGE) des trois ligues (LFP, LNFA et LIRF) à des dates ultérieures en raison du non-respect de la réglementation nationale a provoqué visiblement à la FAF des remous. Explications. Le président de la FAF, Charef-Eddine Amara, accueillant très mal cette injonction du reste justifiée des pouvoirs publics, a ordonné aux trois ligues de ne pas diffuser l'information sur leurs sites respectifs. Cependant, la LNFA et la LIRF, présidées respectivement par Ali Malek et Benmedjber, sans doute alertés en retard, ont publié lundi dans l'après-midi des communiqués dans ce sens, annonçant le report de toutes les assemblées programmées en novembre à des dates ultérieures. Du coup, Amara s'est chargé lui-même de sommer les deux dirigeants de supprimer sur les sites cette information. Ali Malek s'exécute aussitôt, mais Benmedjber refuse de se soumettre aux ordres du nouveau patron de la FAF, arguant qu'il s'agit là d'une décision ministérielle émanant d'un membre du gouvernement. Il a également expliqué qu'il n'avait pas le temps de prévenir de nouveau les dirigeants des clubs et d'effectuer de nouveau les réservations à l'hôtel. Il a surtout insisté auprès d'Amara sur le fait que les membres de l'AG (LIRF) n'ont jamais eu l'occasion de lire le projet de révision des statuts qui devait être soumis aujourd'hui à leur approbation lors de l'Agex avant son report par le MJS. Comment peuvent-ils en effet voter un texte qu'ils n'ont jamais lu ? Furieux, Charef-Eddine Amara informe verbalement Benmedjber qu'il est limogé de son poste, lui qui possède une délégation de la FAF pour gérer l'intérim après l'expiration de son mandat. Il aurait même menacé d'installer un nouveau directoire pour gérer les prochaines AG et les championnats interrégions. Cependnat, hier, Benmedjber était encore en poste ; il n'a reçu aucune décision de la FAF. Le président de la LFP, Abdelkrim Medouar, pour sa part, n'a pas fait état du tout de cette instruction du MJS, sans doute en concertation avec Charef-Eddine Amara. Les AG sont bel et bien reportées, une nouvelle feuille de route sera arrêtée aujourd'hui au cours de la réunion entre les responsables du MJS et ceux de la FAF, mais visiblement Charef-Eddine Amara veut faire passer ce report en douce, loin de toute médiatisation. Il sait mieux que quiconque que cette intervention salutaire de la tutelle constitue une gifle, huit mois après son élection. Pour rappel, le ministère de la Jeunesse et des Sports a annulé dimanche la feuille de route de la FAF concernant l'organisation des assemblées générales, extraordinaires, ordinaires et électives, de la LFP, de la LNFA et de la LIRF. Le MJS accuse la FAF d'avoir passé outre les dispositions réglementaires en convoquant des AG pour les ligues (LFP, LNFA et LIRF) sans l'arrêté d'approbation du MJS pour la nouvelle mouture des statuts soumise au vote des différentes assemblées. Le bureau fédéral a fixé les échéances entre la fin novembre et la fin décembre pour ces AG, alors que les nouveaux statuts de ces trois ligues n'ont pas encore reçu l'aval du MJS. Il faut savoir que les amendements des statuts des trois ligues ont été validés par le BF pour les présenter aux membres des AG respectives sans qu'ils fassent l'objet au préalable de validation par le service juridique du MJS, suivie de l'arrêté d'approbation délivré par la tutelle.
