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Jour de fête mais aussi jour de combat
8 mars, Journée internationale de la femme
Publié dans Liberté le 13 - 03 - 2022


Par : Dr Mohamed Maïz
Universitaire




Le malaise est grand, épais, couvert par le sceau du secret intime. Thème tabou par excellence, la violence envers les femmes est une véritable tragédie. La violence faite aux femmes existe à tous les niveaux sociaux, des plus défavorisés aux plus nantis.
Que de chemins parcourus par les femmes dans leur combat pour la dignité, l'honneur et l'égalité. L'histoire des femmes est comme celle d'un conte de fées qui commence par : "Il était une fois", du moins était-ce ainsi jusqu'à ce qu'elles décident de raconter elles-mêmes leur histoire en se la fabriquant et décidèrent que désormais, tout commencerait par "elles étaient une fois". Elles étaient une fois quelques femmes en mouvement, très en colère d'être mal vues, mal considérées sans presque jamais avoir le droit ni le pouvoir de se faire entendre et qui leur auraient donné l'impression qu'elles n'étaient pas seulement des créatures à fantasmes des hommes, ni de simples génitrices, ni des poupées, ni...
Et puis, elles devinrent 100, 1000, 10 000, des millions à revendiquer le statut d'être humain, de respect, de considération et d'égalité !
Ce statut d'égalité passe chez nous par l'abrogation du code de l'infamie et non par lui consacrer un article dans la constitution faisant d'elles une espèce en voie de disparition qu'il faille la protéger !
Votre combat Mesdames ne doit pas s'éteindre et ne doit jamais être détaché de tous ces incendies que les femmes avant vous ont allumé pour faire brûler le vieux monde, vous devez encore souffler sur ce feu pour l'attiser afin de faire reculer tous les démons de ce monde nouveau !
C'est à cette condition que vous aurez donné un sens à votre combat que vous aurez éclairé par ces flammes !
Aujourd'hui, on parle beaucoup des violences conjugales en ces temps de confinement et de crise sanitaire comme pour rendre responsable la Covid-19 de cet état de fait et que les maris ne pouvant supporter cet état de fait se retournent contre leurs femmes ou même leurs enfants afin d'extérioriser une certaine débauche d'énergie qu'ils dépensaient en étant moins stressé et moins handicapé par les restrictions imposées en matière de lutte contre la pandémie.
En fait, ce n'est point le confinement qui en est responsable de cette violence faite aux femmes mais bien la nature de ces individus que je ne peux qualifier d'hommes pour les raisons que j'expliquerais.
Je tiens tout de suite à donner un sens à l'intitulé de cette contribution en parlant de violence "masculine" afin de ne pas utiliser la violence de l'homme à l'égard des femmes, car je considère qu'ne telle violence ne peut être le fait d'un homme, mais bien d'un individu qui n'a d'homme que son chromosome "Y" !
Certes, certains ont émis l'hypothèse que l'agressivité et la violence masculine dépendraient de facteurs biologiques, comme la testostérone, ce qui nous aurait orienté vers la pharmacologie pour y trouver la pilule qui neutraliserait la virilité ou le chirurgien qui l'extirpera. Mais si nous admettons que l'origine de la violence se trouve dans l'interaction entre l'homme et la société et que nous analysons cet homme et cette société nous trouverons à coup sûr la solution à ce phénomène et répondrons à la question : où va l'homme ?
Certains hommes voient dans leur tendance à avoir recours à la violence, l'essence même de leur virilité ; d'autres voient en la femme la source même de leurs problèmes et échecs, et le comble, d'autres voient en la violence envers la femme un châtiment divin, la Covid-19 serait due aux comportements féminins dans la société. Cela a été dit !
Il faut savoir que dans bien des cas, la femme ne réagit aux violences qui lui sont faites que lorsque le conjoint ou son compagnon se met a violenter ses enfants.
De toutes les institutions, la famille est celle qui résiste le mieux à la contestation sociale et à la crise économique. Quoi qu'on en dise elle fait aussi l'objet de graves dysfonctionnements.
Au sein de cette cellule de base se déroulent d'innombrables violences dont à l'évidence on ne veut pas en parler.
Pourtant le malaise est grand, épais, couvert par le sceau du secret intime. Thème tabou par excellence, la violence envers les femmes est une véritable tragédie.
La violence faite aux femmes existe à tous les niveaux sociaux, des plus défavorisés aux plus nantis. Elle existe aussi dans toutes les sociétés des plus démocratiques aux plus fermées, bien sûr à des niveaux différents.
Cette violence inclut des actes intentionnels visant à blesser ; ces actes peuvent être physiques, psychologiques ou sexuels.
La violence physique peut comporter des coups, des brûlures, des bousculades, l'étranglement jusqu'à l'emploi des armes, pis encore au féminicide.
Les sévices psychologiques peuvent inclure l'humiliation, l'insulte, la dégradation, l'intimidation, la jalousie extrême... L'argent peut être une autre forme de pression émotionnelle : un homme peut garder l'argent ou l'enlever à sa femme.
Ajouter à tout cela bien sûr les violences sexuels qui peuvent aller jusqu'au viol même dans le cadre d'un couple.
Dans beaucoup de sociétés, il existe un tabou traditionnel qui empêche les femmes de confier ou se confier qu'elles sont victimes d'agressions et encore moins d'un viol. Ce silence empêche de connaître l'ampleur du fléau et toutes les données et statistiques sont bien en deçà de la réalité. Les femmes réagissent généralement à l'agression avec crainte, terreur et méfiance. Elles essayent souvent de changer de comportement dans l'espoir de prévenir de nouveaux excès de violence. Mais ces agissement sont souvent inopérants, l'agresseur trouvera tout simplement une autre raison pour laisser éclater sa violence ; d'où l'expression si souvent formulée par les femmes : j'ai tout essayé !
Les femmes agressées éprouvent souvent de l'anxiété ou perdre même l'estime de soi ; certaines peuvent même penser au divorce et parfois même au suicide.
Elles peuvent aussi développer de nombreux problèmes de santé physiques ; avoir des bleus, des écorchures, des brûlures et même des fractures. Les agresseurs peuvent même les empercher d'avoir recours à des soins médicaux. Elles sont souvent en proie à des maux de tête, des troubles du sommeil, une fatigue récurrente, des douleurs abdominales, des problèmes gynécologiques.
Naturellement, ces problèmes physiques peuvent exacerber des problèmes psychologiques.
Comment aider ces femmes, ou plutôt comment faire pour en diminuer l'ampleur de ce phénomène qui en plus d'être le fait de personnes souvent en conditions défavorables comme les déséquilibrés, les drogués, les alcooliques, les chômeurs de longue durée et bien d'autres qui souvent mettent leur agressivité sur le compte de ces situations et conditions ; il y a également cette catégorie de personnes, des extrémistes du fait religieux, des individus dissociés d'eux- mêmes comme pourraient l'être des quadriplégiques mentaux ; ces êtres dissociés de leurs émotions et incapables d'avoir une empathie pour les autres et qui considèrent la femme comme un objet, un attribut, un sous-être, allant jusqu'a vouloir effacer l'esprit des femmes en les coupant du monde et en les empêchant de s'éduquer afin de mieux les contrôler et les soumettre. Attribuant ce comportement à la religion, musulmane, il faut le dire. Se considérant comme des purs, suivant les règles de l'Islam, comme s'ils considéraient que ces horribles violences pouvaient leur être dictées par Dieu.
À tous ceux-là, et à cet horrible fait de société, la réponse est multiple et concerne tous les niveaux de l'organisation sociale et sociétale et à commencer par l'éducation au sein même de la famille. Un enfant qui voit son père violenter sa mère est un candidat en puissance à l'agressivité conjugale.
Un Etat et sa justice qui condamnent un agresseur de femmes à une peine de sursis et qui condamne le jeune voleur d'un portable à de la prison ferme donne une prime à l'agresseur de femmes ; la mobilisation médiatique, des féministes, mais aussi des hommes respectueux des femmes parce qu'elles sont mères, épouses, filles, sœurs et tout simplement des êtres humains tout comme leur partenaire homme... autant de chantiers à ouvrir, autant de pistes à explorer pour faire de ce phénomène qu'est la violence sur les femmes non pas un sujet tabou, mais un crime qu'il faut punir.
Bonne fête pour nos mamans, nos femmes, nos filles, nos sœurs, nos amies et à toutes les femmes.


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