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Alger insiste sur les excuses, paris s'accroche au traite d'amitié
Passe d'armes ce week-end entre Bouteflika et le quai d'Orsay
Publié dans Liberté le 20 - 05 - 2006

Dans un message du président de la République lu par le ministre des Moudjahidine à l'Université de Mostaganem, Abdelaziz Bouteflika pose cette exigence comme préalable.
Le président de la République a exigé une nouvelle fois de “la France qu'elle présente des excuses officielles au peuple algérien” pour les crimes qu'elle a commis pendant la colonisation. Dans un message du président de la République lu par le ministre des moudjahidine à l'Université de Mostaganem, à l'occasion de la célébration de la journée de l'étudiant qui coïncide avec le 61e anniversaire de l'Ugema, Abdelaziz Bouteflika pose cette exigence comme préalable à l'éventualité d'un engagement de l'Algérie avec la France dans “d'autres relations d'amitié”.
Réclamation légitimée par le devoir de mémoire envers les martyrs et envers le peuple algérien, estime le président de la République qui, relevant le paradoxe de la devise de la république française, rappelle que cette nation est assise depuis sa révolution sur les concepts de “liberté, égalité et fraternité”. Aussi a-t-il appelé la France à “assumer pleinement ses responsabilités historiques, si elle était véritablement mue par une sincère volonté d'ouvrir une nouvelle page et de jeter les bases d'une amitié authentique bannissant toute forme de rancœur et de ressentiment”.
Revenant comme un leitmotiv, la demande d'excuses semble se faire pressante et “non négociable” côté algérien, qu'elle s'impose aujourd'hui comme condition devant déterminer, telle que présentée dans le discours dominant de ces derniers mois, l'avenir des relations entre les deux pays. Mieux encore, au moment où la France officielle fait montre d'une frilosité, si ce n'est qu'elle affiche de profondes divergences au sein de l'UMP au pouvoir quant à l'attitude à adopter à cette “légitime demande algérienne”, l'Algérie revient à la charge en estimant que son exigence est un droit élémentaire de l'Etat-nation algérien.
Plus tranchant que les “louvoiements” de la famille révolutionnaire, le président de la République, au nom du peuple, réclame des “excuses publiques et solennelles pour le crime de colonialisme commis contre le peuple algérien”.
Ainsi, la prudence observée par les deux représentants des deux pays, Sarkozy et Ould Kablia, lors de la rencontre des ministres de l'intérieur des pays de la Méditerranée, en évitant le litigieux sujet, a été brisée par le président qui n'a pas omis d'adjoindre un lexique qui sied au fait colonial. “Oppression, injustice, crimes, ignominie, odieux…” ont été utilisés pour qualifier cette sombre page de l'histoire que la France veut tourner sans heurts alors. L'anniversaire de l'Ugema a été également l'occasion pour le président de revenir sur “sa dénonciation” de la campagne de déculturation et de destruction de l'identité algérienne par le colonialisme. Aussi a-t-il, en usant d'un langage moins blessant, appelé les étudiants algériens à “surmonter les effets des destructions causées par le colonisateur, qui n'a laissé qu'une seule université dont seuls les enfants de colons bénéficiaient”. Une autre facette de l'injustice de la colonisation dont tentent de présenter certaines voix officielles — entre autres le ministre des AE français Douste-Blazy — un bilan globalement positif.
Du côté français, la réaction est venue comme une prémonition, deux jours avant le message du président Bouteflika, par la voix de Catherine Colonna, ministre déléguée aux Affaires européennes, qui a indiqué à l'assemblée nationale que la France souhaitait “une reconnaissance objective et assumée des faits liés à la colonisation de l'Algérie (1830-1962)”. “Laissons aux historiens le soin d'écrire l'Histoire et laissons au temps celui d'apaiser les douleurs”, a-t-elle déclaré en invitant Paris et Alger à “faciliter le travail des historiens”. Même nuancée et mesurée, la réaction française n'a pas été pour apaiser les ardeurs algériennes ou influer sur le discours du président. Par sa fermeté, tout porte à croire que le dossier du traité d'amitié est suspendu à la reconnaissance française.
Djilali B.


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