Le rôle de la communication est "primordial" dans la mobilisation de la société civile    Attaf reçoit un appel téléphonique de son homologue pakistanais    Coupe Arabe FIFA-Qatar-2025: le tirage au sort fixé au 24 mai    Jeux Scolaires Africains 2025 / Boxe : la sélection algérienne en stage de préparation à Chlef    Meurtre d'un jeune musulman en France: nouvelles critiques contre Bruno Retailleau    Représentant le président de la République, le Premier ministre prend part en Sierra Leone au Forum africain de haut niveau sur la coopération sud-sud et triangulaire pour le développement durable    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'élève à 52.615 martyrs et 118.752 blessés    Bataille "G'haliz" à Meftah (Blida): l'épopée qui a infligé une cuisante défaite à l'ennemi français    80e anniversaire des massacres du 8 mai 1945 : un programme spécial pour honorer la mémoire nationale    Sonatrach : 6000 lauréats au concours d'ingénieurs et de techniciens    Foot/Sélection nationale U17 : début du stage de présélection pour les joueurs des régions Centre et Sud du pays    Accidents de la route: 63 morts et 1746 blessés en une semaine    Hadj 2025: achat des coupons de sacrifice aux Lieux-Saints uniquement auprès des instances officielles et agréées    Glissement de terrain à Oran : relogement de 243 familles sinistrées    Sonelgaz examine avec l'entreprise libanaise Matelec les opportunités de localiser l'industrie des transformateurs électriques en Algérie    Air Algérie : annulation de deux vols sur la ligne Alger-Toulouse en raison d'une grève en France    Kane brise enfin sa malédiction en remportant la Bundesliga    Ooredoo accompagne la 2e édition du Festival des sports de la wilaya d'Alger    Bruno Retailleau a contribué à répandre la haine anti-musulmans    Sphère informelle et écart croissant entre le cours du dinar algérien sur le marché officiel et celui du marché parallèle    La Bourse d'Alger affiche la plus forte progression des marchés financiers arabes    La vente des moutons roumains et espagnols lancée    Mourir de l'hypothétique Covid viral ou vivre sous l'hypnotique servitude du capital ?    Création d'un fonds d'investissement algéro-omanais    L'Algérie sacrée championne avec 53 médailles, dont 18 en or    Mohamed Khadda : Peintre du signe et pionnier de l'art moderne algérien    Le Sultan d'Oman se recueille à la mémoire des martyrs de la Guerre de libération nationale    « Le peuple sahraoui a été complètement floué par l'ONU »    Israël torture les employés de l'UNRWA    Départ du premier groupe de pèlerins samedi prochain    Lancement du 2e atelier de formation au profit des magistrats    Arme de la paresse intellectuelle et de la gouvernance dictatoriale    Guelma: l'apport des composantes du patrimoine algérien dans la consolidation de l'identité nationale souligné    Une pratique démocratique à l'abri de toute forme de dérive    L'intérêt national, avant tout    Le projet de loi présenté à l'APN    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Et vinrent les attentats du 11 septembre !
De 1992 à 2001
Publié dans Liberté le 02 - 03 - 2003

Les attentats du World Trade Center ont complètement modifié la perception de l'islamisme par l'Occident. Paris n'a fait que se plier à cette logique.
La victoire du FIS aux législatives avortées du 26 décembre 1991 avait été à l'origine de la dégradation des relations entre Alger et Paris. Le soutien de l'Elysée au parti dissous avait été officiellement exprimé au lendemain de l'interruption du processus électoral, il “faut respecter la volonté du peuple”. Cette sortie de François Mitterrand avait créé une véritable crise qui allait durer tout au long des années 1990. Et l'apparition de la violence islamiste n'avait pas changé cette situation. Bien au contraire, le gouvernement français a maintenu son soutien au FIS et qualifié les terroristes de “groupes d'opposition armée”, un terme qui était partagé à l'époque par plusieurs capitales occidentales dont Londres et Washington, qui avaient tous misé sur l'effondrement de l'Etat algérien et l'arrivée des islamistes au pouvoir. L'enlèvement des fonctionnaires français au Télemly et le détournement de l'avion d'Air France survenu, en décembre 1994, avaient aggravé l'état des relations entre l'Algérie et la France. Cependant, les attentats du métro parisien en été 1995 avaient donné à réfléchir aux officiels français même si, dans le fond, l'évolution n'était pas encore notable. Si, en effet, plusieurs réseaux de soutien et d'acheminement d'armes vers l'Algérie avaient été démantelés, il n'en demeure pas moins que la France officielle a continué à apporter son soutien aux partis islamistes et à la réconciliation nationale. Sur le plan de la coopération sécuritaire, Paris avait maintenu son embargo, notamment sur la vente d'armes en direction d'Alger. L'épisode de New York, en 1995, où l'ancien président Liamine Zeroual avait refusé de rencontrer son homologue Jacques Chirac, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU ayant été largement commenté à Paris. La presse française s'en est prise à l'Algérie, déterrant de nouveau le fameux “qui tue qui ?” et l'incapacité de l'Etat à faire face au terrorisme. L'élection présidentielle de novembre 1998, censée régler le problème de la légitimité des institutions n'a rien changé de la mauvaise image de marque du pouvoir algérien. Si du côté d'Alger, le dossier du FIS était définitivement clos, en France, la chose n'était pas perçue de la sorte. La gauche a persisté dans l'option islamiste même si plusieurs massacres contre des populations civiles avaient été perpétrés durant les années 1987-1998-1999. L'arrivée de Abdelaziz Bouteflika à la présidence de la République en avril 1999 avait suscité quelques espoirs de voir les relations se normaliser, surtout avec la visite du chef de l'Etat à Paris en juin 2000. Peu de choses avaient été arrachées à l'issue de ce déplacement puisque, sur le plan économique, la venue des investisseurs français n'était pas acquise. Même la loi sur la concorde civile n'avait pas changé grand-chose. Il aura fallu les attentats du 11 septembre 2001 pour que le monde modifie sa vision à l'égard de l'Algérie et de l'islamisme. Paris n'a fait que suivre cette nouvelle logique mondiale qui a fait de l'islamisme politique l'ennemi à abattre.
S. T.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.