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“La Constitution ne sera pas choisie par un parti politique”
Ahmed Ouyahia, hier, au Forum de la Chaîne III
Publié dans Liberté le 13 - 11 - 2006

Le secrétaire général du RND a soutenu que le président de la République ne prendra pas en compte la proposition du FLN, ni d'aucun autre parti, sur la révision constitutionnelle.
À moins de 24 heures, le secrétaire général du RND a eu, par deux fois, l'occasion de s'exprimer sur l'actualité nationale, qui commence à s'emballer après la léthargie qui a précédé et suivi l'été puis le mois de Ramadhan. D'abord samedi soir, lors d'une conférence de presse animée au siège de son parti à la clôture du 6e sommet de l'alliance présidentielle (le RND assurera la présidence de cette coalition pendant les trois prochains mois), puis hier au Forum de la Chaîne III En toute franchise, Ahmed Ouyahia est naturellement revenu sur la question inhérente à la révision constitutionnelle, destinée à prendre une grosse part du débat public durant les prochaines semaines. Il a expliqué, à l'instar de ses partenaires du FLN et du MSP, que le retard dans l'organisation du référendum sur la révision de la loi fondamentale, annoncée pour la fin de l'année en cours, n'a rien d'exceptionnel ni n'augure un changement dans les desseins du premier magistrat du pays. “Nous n'avons pas entendu le président de la République dire que ce projet est abandonné (…) Il y a un report, mais le projet n'est pas abandonné”, a-t-il lancé samedi soir devant les journalistes. Moins affirmatif qu'Abdelaziz Belkhadem qui avait déclaré, quelques heures auparavant, que le corps électoral pourrait être convoqué dans les trois mois à venir, Ahmed Ouyahia s'en est remis à la volonté du président de la République, qui “jouit seul de la prérogative d'annoncer la date du référendum. Le peuple, souverain, aura à trancher, par la suite, sur la question”. Il a d'ailleurs réitéré ses propos, le lendemain au rendez-vous de la Chaîne III, quant à la nature même de la révision de la Constitution, qui ne s'accommode pas, de son avis, de propositions émanant de parties et partis divers. “La Constitution n'est pas un kilt (habit traditionnel écossais, ndlr) fabriqué à partir de plusieurs morceaux distincts. Il n'appartient donc pas aux partis politiques de faire des propositions pour ce dossier.” S'il a confirmé les assertions du Chef du gouvernement, qui a soutenu qu'il existait trois moutures de la révision constitutionnelle, actuellement à l'étude par le chef de l'Etat, le secrétaire général du RND a certifié que ces copies “sont produites par trois groupes ou des éminences choisis par le président de la République, mais certainement pas par un parti politique” (le FLN en l'occurrence, qu'une journaliste a cité dans sa question). “Nous sommes à quelques semaines du référendum. À un stade aussi proche, il est opportun d'attendre le texte pour en parler”, a conseillé l'invité du forum En toute franchise. Il n'a pas manqué de préciser, néanmoins, que le RND soutiendra le projet dès qu'il sera soumis officiellement à débat public.
Le secrétaire général du Rassemblement, acculé par les questions des représentants de la presse nationale, a donné néanmoins un aperçu de sa conception d'une révision constitutionnelle. Il a affirmé que l'Algérie n'a pas atteint un niveau de maturité politique qui lui permette de vivre sous un régime présidentiel. En citant l'exemple américain, il a expliqué que ce type de régime sous-entend donner à l'institution parlementaire les pleins pouvoirs. “Le président de la République ne peut même pas nommer un ambassadeur sans recevoir au préalable l'aval du Parlement”. Il a considéré, a contrario, les dispositions actuelles de la loi fondamentale assez incongrues, en ce sens qu'il est inconcevable, de son point de vue, que le gouvernement puisse être sanctionné par les parlementaires, à l'issue de la présentation d'un programme sur la base duquel le chef de l'Etat a gagné son mandat. “Il faut lever des incohérences dans la Constitution”, a estimé l'ex-Chef du gouvernement. Sur la forte probabilité d'un chevauchement de deux rendez-vous électoraux (le référendum et les élections législatives qui doivent se tenir entre le 30 avril et le 30 mai 2007), Ahmed Ouyahia a répondu qu'il n'y avait pas lieu “de s'inquiéter sur le tamponnage d'échéances électorales. Rien ne dit qu'elles seront systématiquement rapprochées”.
“La lutte contre le terrorisme n'est pas antinomique avec les objectifs de la réconciliation nationale.” Ahmed Ouyahia a estimé le bilan de la réconciliation nationale positif, ne serait-ce que parce qu'elle a réglé “plusieurs dossiers qui ne seront plus d'une récurrence traumatisante dans l'avenir”.
Il a cité, entre autres, les chapitres liés aux disparus et à la réintégration à leurs postes de travail, des cadres licenciés pour leur implication dans des affaires de terrorisme. Il a toutefois nuancé son satisfecit (démenti au demeurant par l'activisme toujours en cours du GSPC), en soutenant qu'il “n'a jamais été dit que la Charte pour la réconciliation nationale allait éteindre les feux de la violence. En parallèle, la lutte contre le terrorisme n'a pas cessé. Cette lutte ne peut pas être confinée dans des délais calendaires”. Pour Ahmed Ouyahia, “même s'il reste trois terroristes actifs, le cauchemar continue pour le pays”. Il semblerait que beaucoup plus d'éléments armés écument encore les maquis, même si le patron du RND a affirmé que sur les
21 000 terroristes que combattait l'Etat en 1994, plus de
17 000 ont été tués et des milliers ont déposé les armes dans les cadres de la loi sur la rahma, la loi portant rétablissement de la concorde civile et la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. “C'est le relâchement de la vigilance qui nous coûte cher”, a commenté Ahmed Ouyahia, en assurant que la sécurité est une affaire qui implique tout le monde. “Nous avons tous un rôle à jouer dans la sauvegarde de la République (…) Même si l'Algérie de 2006 est aux antipodes de la situation fragile qu'elle vivait au début des années 1990.” De son point de vue, le terrorisme ne cherche plus la conquête du pouvoir, mais juste à nuire et à déstabiliser le pays.
“Il n'est pas prudent d'ouvrir le champ audiovisuel”. Pour Ahmed Ouyahia, il n'est pas recommandé, dans la conjoncture actuelle, d'ouvrir l'audiovisuel à l'investissement privé. D'autant que les autorités nationales souffrent, a-t-il insinué, de la menace que représente la presse écrite privée. “Vous vous rappelez que cette presse a constitué un lobby politique, lors de l'élection présidentielle de 2004.” Il serait alors plus dangereux, pour le pouvoir en place, d'être confronté, en sus, à une liberté de ton de chaînes de télévision ou de stations de radio privées.
Sur un tout autre registre, l'ex-Chef de l'Exécutif a reproché à ceux qui recommandent la convertibilité totale du dinar de pécher soit par ignorance, soit de ne pas avoir à cœur les intérêts du pays. Il a souligné que la convertibilité du dinar serait ravageuse pour l'économie nationale. Il a indiqué, par ailleurs, que le découpage administratif, promis par le chef de l'Etat, interviendra certainement après les élections locales de l'automne 2007.
Souhila H.


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