Fait inédit à retenir dans les annales de la marine. Le bateau voyageur Tarik-Ibn-Zyad de l'ENTMV en route, lundi dernier, pour la ville française Marseille au départ d'Alger a récupéré vingt-deux jeunes Algériens en haute mer. Les responsables du pavillon national n'ont pas hésité à prendre la décision de rebrousser chemin et sauver ainsi la vie à ces jeunes visiblement retrouvés en mer aux environs de 19 heures se transformant ainsi en bateau sauveteur. Au-delà de minuit, le bateau accoste au port d'Alger avec à board les vingt-deux jeunes dont la vie venait d'être sauvée in extremis d'une mort certaine. Le médecin de bord a pris le soin de les examiner et d'assurer que leur état ne présentait aucun danger pour l'ensemble de ces jeunes bien secoués de leur mésaventure qui a failli tourner au drame. Ils étaient, selon nos sources, à court de nourriture et de carburant à bord d'une petite embarcation à moteur sans aucun moyen de navigation à même des les aider à retrouver leur chemin. Ils étaient carrément perdus sans aucune possibilité de faire marche arrière ou d'avancer et d'atteindre ainsi leur objectif qui n'était autre que l'Espagne. Les choses s'annonçaient déjà mal pour eux depuis leur départ de la ville côtière de Dellys d'où ils sont tous originaires. C'est pourtant la première fois que le centre du pays se retrouve touché par ce phénomène de fuite via la mer qui presque toujours se solde par un drame. Le dernier incident en date remonte à peine à quelques semaines où une vingtaine de jeunes dont une jeune fille ont été interceptés par les garde-côtes au large de la côte de Annaba alors qu'ils tentaient de rallier la Sardaigne lointaine de 200 km plein nord d'El-Kala. L'Est algérien n'est pas non plus épargné par le phénomène de l'immigration clandestine. Nabila Saïdoun