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La désertification de la steppe devient alarmante
Naâma
Publié dans Liberté le 27 - 08 - 2007

La région de Naâma nécessite l'élaboration par des spécialistes et des experts d'études approfondies et des méthodologies à même de protéger les zones menacées par la désertification et l'érosion, en régénérant les zones semi-humides par l'application des moyens scientifiques.
Le phénomène de la désertification a pris des allures alarmantes dans la wilaya de Naâma, selon une récente étude de la direction locale de l'environnement qui souligne que “la steppe est dans un état de dégradation avancé”. Selon ce rapport, les composantes de la steppe dans la wilaya de Naâma se sont dégradées durant cette dernière décennie, marquée par des périodes de sécheresse qui ont accéléré la régression du couvert végétal, l'amplification des facteurs d'érosion et de désertification.
Les terres pastorales sont menacées par la désertification qui a accentué la perte de grandes superficies de thym et d'alfa, plantes endémiques de la steppe des hauts plateaux algériens, note l'étude de la direction de l'environnement. En effet, les ressources pédologiques sont devenues pauvres en matières organiques, selon les statistiques qui précisent que 3 millions d'hectares de la superficie de la wilaya de Naâma, soit plus de 74% sont menacés par le spectre de la désertification, alors que 5% de la superficie globale (150 000 ha) sont en voie de se transformer en “Sahara'' du fait de l'avancée de dunes de sable qui ont envahi plus de 16 615 ha de steppe.
Les facteurs climatiques de ces dernières années, caractérisées par de longues périodes de sécheresse ont été à l'origine de la dégradation du couvert végétal (alfa, thym, pistachier atlasien...), et de grandes superficies ont été recouvertes d'épineux, des plantes à faible qualité fourragère, estime-t-on. S'agissant de la productivité du sol, les mêmes spécialistes en environnement estiment que la dégradation des superficies pastorales des années 1980 à ce jour démontre une différence des indices de la valeur productive des pâturages. En effet, les superficies végétales représentent 40% de la superficie pastorale globale, alors que 3 à 4% de cette superficie ont été envahis par les zones de pacage, d'où la régression de la superficie végétale à 20% alors que le taux d'occupation du cheptel a atteint 12 têtes à l'hectare.
La productivité des pâturages a régressé également, surtout celle des plantations alfatières de 100 unités à 30 avec la disparition de plus de 415 000 ha de cet espèce végétal endémique et particulière à cette région. D'autre part, le taux d'envahissement des dunes dépasse actuellement 20%, avec une nette baisse des plantes fourragères destinées à l'alimentation du bétail qui est passée de 190 dans les années 1980 à 26 à l'hectare en 2003, particulièrement à Mecheria, AIn Benkhellil et Touadjer. La désertification se caractérise par des indices naturels et humains car il est difficile de contrôler les interventions de l'homme du fait des vastes superficies.
Entre autres indices naturels relevés par l'étude de la direction de l'environnement de la wilaya de Naâma, figurent les dunes de sable, la dégradation des terres agricoles, la déforestation, la réduction des eaux superficielles et souterraines, la salinité et la baisse de la fertilité du sol, l'érosion hydrique et atmosphérique, en plus des sédimentations dans les oueds, les barrages et les fortes tempêtes. Les facteurs du climat, du sol et du couvert végétal ainsi que la présence humaine ont favorisé l'aggravation du phénomène de désertification dans la wilaya de Naâma dont 74% de la superficie globale (21 840 km2) est steppique et caractérisée par l'activité pastorale.
Le rôle des éleveurs
Le climat régnant sur la région se subdivise durant l'année en deux saisons. L'une froide et humide allant du mois de novembre à avril. La seconde saison chaude s'étale de mai à octobre avec des précipitations très faibles.
La situation écologique actuelle de la wilaya de Naâma nécessite, selon les spécialistes, la promotion d'un programme homogène de gestion des steppes avec la participation des populations locales à long et moyen terme. Les actions urgentes sont notamment le reboisement des zones de dégradation végétale, la réalisation des objectifs de biodiversité (gestionnaires, éleveurs, agriculteurs), l'accroissement des réserves pastorales, la constitution de banques de données sur les animaux et les plantes en vue d'une meilleure répartition des ressources hydriques.
La région de Naâma nécessite l'élaboration par des spécialistes et des experts d'études approfondies et des méthodologies à même de protéger les zones menacées par la désertification et l'érosion, en régénérant les zones semi-humides par l'application des moyens scientifiques pour lutter contre l'avancée du sable menaçant les steppes et les villes.
Il est nécessaire également d'intensifier les activités de tourisme écologique, notamment les bassins de Daïra et Tiout, la zone agricole de Dzira, la station thermale de Aïn El Warka et autres, préconisent les spécialistes en environnement. Les études réalisées à ce jour démontrent le rôle important de la rationalisation des interventions des éleveurs en vue de faire face aux risques écologiques accentuées par les vents de l'ouest (20%) en comparaison aux vents nord-est.
En effet, il existe cinq passages aux tempêtes de sable, soit Echott Gharbi, le sud, Sabkha, l'Atlas saharien de l'ouest et la zone de Figuig (Maroc) soit 177 200 ha où les vents restent actifs de manière permanente. Le secteur des forêts intensifie pour sa part ses interventions à travers les zones steppiques, les oueds par la réalisation des ceintures vertes, les brise-vent, la mise en application des plans visant à lutter contre l'avancée du sable, la réussite des réserves pastorales et l'interdiction du labourage et le pacage illicites en vue de garantir le renouvellement du couvert végétal.
R. R./APS


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