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Cherche taxi… dans la dignité
Ziadia, Daksi, Sidi Mebrouk à Constantine
Publié dans Liberté le 17 - 11 - 2007

L'interdiction de stationner aux taxis desservant la cité Ziadia qui se trouvaient juste derrière la Maison de l'agriculture et le siège de l'UGTA y est pour beaucoup, d'autant qu'aucune autre aire n'a été désignée à ces taxis.
En ce 15 novembre, il est 17h30 à Constantine. La pluie n'a pas cessé de tomber sur la ville des ponts enveloppée depuis l'après-midi d'un brouillard qui vous donne l'impression que l'asphalte allait définitivement se confondre avec le ciel. Un décor annonciateur d'une apocalypse biblique chez les superstitieux de la cité perchée, à 600 mètres sur des rochers. Depuis quelques minutes, le mercure a entamé sa descente, de 14° de la journée, pour atteindre, aux coups de minuit, 7°. À côté de l'imposant hôtel Cirta, une centaine de personnes attend un hypothétique taxi qui, lorsqu'il passe, ne s'arrête pas. Dans les parages, des policiers veillent au grain dans le cadre d'un plan de gestion de la circulation jamais vécu à Constantine depuis le début du siècle dernier.
Dans le lot, un couple de fonctionnaires, avec leurs 3 enfants âgés entre 2 et 11 ans, guette le taxi qui osera faire fi de l'impressionnant dispositif policier pour les sauver de la pluie et du froid. Un quart d'heure après, notre petite famille, au complet, se dirigea vers la vieille ville. Ils viennent de décider de passer, pour la deuxième journée consécutive, la nuit chez les parents de la femme que de rester, ainsi, exposés aux aléas du temps et surtout aux pires atteintes à leur dignité et devant leur progéniture. Ils ne sont pas les seuls, ce soir, à se résigner à cette solution. Les autres, dressés le long de l'avenue Rahmani-Achour jusqu'à Bab El- Kantra, via le pont de Sidi-Rached, continueront leur quête d'un taxi. Clients et chauffeurs de taxi s'adonnaient, avec les policiers, au jeu du chat et à la souris.
Deux heures et demie après, on est sur les mêmes lieux. Aucune présence policière n'est sur place. Les lieux sont livrés aux taxis et aux “fraudeurs”. Au même moment, l'atteinte à la dignité humaine a cédé la place aux entorses les plus criantes au droit. Les taxi, dont la majorité est constituée de douteuses doublures, et les fraudeurs occupent carrément le milieu de la chaussée sur tout le périmètre allant de la maison El-Aïd-Khalifa, la Maison de l'agriculture et l'hôtel Cirta. En l'espace de deux heures, on est passé d'un extrême à un autre. Pour un sociologue connu de Constantine, “arrivées 20 heures, les victimes exorcisent les démons de 18 heures !” Ce tableau est vécu au quotidien à Constantine depuis plus d'une année. Avec le temps, il commence à se noircir, plutôt à consacrer définitivement la rupture entre Constantinois et pouvoirs publics. Un fait grave et aux répercussions dangereuses, y compris sur la chose politique locale et, à moyen termes, sur l'ordre public, de l'avis de tous les observateurs.
LES ATTENTES SONT LONGUES
Tout a commencé par la fermeture de la station des taxis desservant la cité Ziadia qui se trouvait juste derrière la Maison de l'agriculture et le siège de l'UGTA. Malheureusement et depuis, aucune autre aire n'a été désignée à ces taxis. Pire, Interdit à ces professionnels, ce site, avec celui situé entre Algérie Télécom et le siège des ex-organisations de masse du FLN, est ouvert aux porteurs des dérogations et ils sont nombreux.
Après cet acte de mauvaise gestion, les autorités locales sont passés à un autre stade au mépris de leurs administrés en fermant la station Krikri qui abritait les taxis desservant les cités Sidi-Mabrouk, Oued-El-Had, El-Guemmas et Daksi. Si la mesure fut salutaire pour la centaine des habitats du quartier, elle est catastrophique pour les milliers des habitants de la partie est de la ville et pour tout le schéma du transport urbain et sub-urbain. Comme pour le premier cas, aucune aire de stationnement, digne de ce nom, n'a été affectée à ces taxis. Quand on sait qu'avec Zidia, ces quartiers sont habités par plus de la moitié de la population de la commune, on saisit l'ampleur du drame.
Ainsi, à Constantine, au centre-ville, en trois années, au moins 5 emplacements de stationnement pour particuliers ont été interdits sans en créer au moins un de substitution. Il s'agit de la chaussée longeant l'avenue Aouati, côté des “s”, la place Krikri, une partie de l'avenue Aouati à côté du Ier arrondissement cédé à des particuliers et la place de l'université populaire. La contradiction est que ceux qui optent pour se déplacer en ville sans leurs véhicules sont obligés de faire dans les embuscades pour trouver un taxi. On a invité les gens à laisser leurs voitures chez eux tout en leur rendant impossible de prendre un taxi de service. Le comble de l'incompétence et de l'irresponsabilité.
Ce qui explique que tout le schéma ne répond à aucune logique et qu'il s'agit bien d'une incompétence de ceux chargés de la gestion de la chose. D'où des voix commencent à exiger une démocratisation de l'acte de gestion de sécurité publique en ville. Pour un ex-taxieur, “si, sous d'autres cieux, la Banque mondiale a proposé un parlement pour l'eau, à Constantine, l'heure est pour créer un du genre pour la circulation où l'usager aura la voix dominante”. Dans cette cacophonie, la mobilisation d'une certaine de policiers par jour sur un espace de moins de 50 mètres carrés pour la sécurité routière ne réglera pas le problème tant que les solutions ne touchent pas les causes.
L'une d'elle vient des ex-locataires de l'hôtel de ville qui, malheureusement, ont fuit leur mission de premiers magistrats de la cité, y compris la direction de toutes les polices, saufs celles liées à la lutte antiterroriste placées, état d'urgence oblige, sous l'autorité du wali. L'autre cause est l'absence d'approche systémique des problèmes, ce qui pousse à proposer des solutions, comprenant, elle-mêmes, des problèmes insolubles. Le populisme des pseudo politiques locaux, qui cherchent à trouver et à présenter à l'opinion locale le wali comme bouc émissaire afin de fuir leurs responsabilités, en est une autre cause aggravante. Pourtant, sur le terrain, ils sont contredits par les faits. Seuls les projets sectoriels marchent à Constantine.
Mourad Kezzar


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