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Le pardon imparfait
Publié dans Liberté le 27 - 03 - 2008

C'est ce qu'a tenté de faire l'armée. En réunissant enfants de victimes et de bourreaux, elle tente, à sa manière, de tourner la page. Le message politique est indéniable. L'armée soutient le processus de réconciliation nationale et va même plus loin en organisant la catharsis à l'enfance.
L'initiative est trop singulière pour ne pas être remarquée. L'ANP a invité des enfants de victimes du terrorisme et de terroristes à une visite guidée de la base aérienne de Boufarik. Un acte qui prête à différentes lectures.
Repentir, pardon, sacrifices et mémoire sont les avatars de la réconciliation nationale comme prônée depuis l'initiative de la concorde civile. Le fait que le terrorisme sévit encore de manière brutale et que les plaies se cicatrisent lentement, il est assez rare de se projeter dans ce que pourrait être la société algérienne dans dix années et que même la psychanalyse ne pourrait envisager.
C'est ce qu'a tenté de faire l'armée. En réunissant enfants de victimes et de bourreaux, elle tente, à sa manière, de tourner la page. Le message politique est indéniable. L'armée soutient le processus de réconciliation nationale et va même plus loin en organisant la catharsis à l'enfance.
Car la difficulté de la chose, longtemps refoulée, est de savoir, pour nous adultes, que dirions-nous à nos enfants demain. Si nos parents ont essayé de nous faire comprendre les vertus de la guerre d'indépendance contre un colonialisme révulsant, au-delà de la lecture officielle sentencieuse, rien ne dit que nous sommes prêts, ou encore capables, d'expliquer aux prochaines générations la lancinante équation que des Algériens ont tué froidement d'autres Algériens.
La responsabilité de l'Etat est de mettre en forme ce travail de mémoire sans sombrer dans l'oubli. La persistance à faire de la réconciliation nationale le cadre incontournable dans lequel doivent se mouler les prochaines générations d'Algériens est réducteur en soi. Doit-on inscrire la “décennie rouge” dans les manuels scolaires ? Doit-on occulter cette tragédie dans un élan d'amnésie collective comme le suggèrent les tenants de l'islamisme ? Doit-on calibrer la mémoire sur notre seule capacité d'avoir combattu la violence politique d'une minorité ?
À toutes ces questions, l'Algérie doit être préparée. En s'impliquant ouvertement, l'armée ouvre cette boîte de Pandore. La lutte contre le terrorisme fut une guerre totale et, de ce fait, celles et ceux qui l'ont payée de leur vie doivent être honorés comme des patriotes martyrs. C'est à partir de ce seuil que le pardon est possible. Ce n'est certes pas aux enfants de terroristes de payer l'héritage sanglant de leurs parents. Mais ce n'est pas également à l'Etat d'effacer les frontières tangibles du bien et du mal.
M. B.


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