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Complexes tunisiens cherchent touristes algériens
Nabeul, Hammamet, Sousse
Publié dans Liberté le 13 - 05 - 2003

Constantine, première ville d'Algérie émettrice de touristes vers la Tunisie en particulier et les destinations balnéaires, vit au rythme d'une vaste campagne promotionnelle. Alors que des opérateurs locaux ont été conviés à un Eductour en Tunisie par l'un des plus importants voyagistes du pays, soit Numédia Travel Services, une importante manifestation touristique est actuellement organisée en ville. Si notre journaliste Mourad Kezzar a pris part à l'Eductour qui l'a mené dans les principales stations balnéaires tunisiennes, Sara G. a visité, elle, les “portes ouvertes” qui se tiennent à Constantine.
A 70 kilomètres au nord-est de Tunis se trouve Nabeul, la capitale tunisienne de la poterie et l'une des six principales zones touristiques du pays. C'est une extension de la merveilleuse zone touristique Hammamet et tunis nord.
Nous arrivons tard dans les lieux, soit aux coups de 23 heures. La délégation est reçue, après un dîner en buffet, royalement à la discothèque, où de jeunes stars tunisiennes s'adonnent à la danse orientale. Une véritable répétition générale avant le grand rush.
Dans les chambres, pourtant trois étoiles, nous constatons l'inexistence de téléviseurs. Selon le directeur, il s'agit d'un choix. “Nous avons des postes à louer, mais nous préférons occuper à longueur de journées et de soirées notre clientèle par les activités annexes que développe l'établissement.” Effectivement durant notre séjour, nous vérifierons que plusieurs trois-étoiles se différencient par ce choix.
La structure est présentée par son jeune directeur comme un trois-étoiles tunisien, à entendre qu'il reste encore des investissements à faire pour atteindre la norme 2000. Une exigence de qualité imposée par l'administration tunisienne du tourisme.
Pour notre hôte, et dans le cadre de l'aménagement touristique, les nouveaux investissements dans cette filière sont au ralenti afin de permettre une meilleure occupation des sols et un redéploiement vers les autres zones touristiques.
Le lendemain, nous ferons une tournée dans le centre-ville de Nabeul. Notre passage coïncide avec l'inauguration de la foire de l'artisanat. La ville est en effervescence. Une fanfare de scouts tunisiens traverse l'artère principale en jouant l'hymne “sahra”, suivit, quelques minutes après, par une khardja des Aissaoua. Cela nous rappelle une tradition perdue chez nous, où les Aissaoua effectuent hadrat redjel lebled durant laquelle, portant leur senjek, ils parcourent un itinéraire bien précis tout en louant zaouiat Mekness.
En arrivant à Hammamet Yasmine, nous découvrons l'une des plus belles places du tourisme balnéaire dans le monde. Après un déjeuner à l'hôtel Nahrawess, nous entamons notre visite guidée dans des hôtels, comme El-Mourad et Savana, deux cinq-étoiles, et le Safa, un trois-étoiles. Ce dernier, construit comme une grande maison de la Casbah d'Alger ou de la Souika de Constantine, avec un ouast eddar et des chambres donnant sur cette dernière, est très fréquenté par les constantinois comme nous le précisera son manager. Notre passage à la résidence Corail fut remarquable. Après le cocktail, le directeur ne va pas par quatre chemins en précisant : “Nous avons ici l'infrastructure hôtelière la plus adaptée à la clientèle algérienne”, sous le regard perdu d'une vingtaine de touristes occidentaux qui profitaient dans la piscine de la résidence du soleil de cet après-midi printanier.
Après un dîner et une nuit dans le Neptune, un quatre-étoiles, nous retournerons à la visite des hôtels de Hammamet. Durant cette journée, nous entamerons un voyage dans l'univers des mille et une nuits.
A notre arrivée au Phenicia, un quatre-étoiles, le directeur nous informera que nous sommes les premiers visiteurs du complexe qui “vient d'ouvrir aujourd'hui même ses portes après une fermeture de plusieurs mois”. “On a entamé les restaurations qu'il faut pour prétendre à une cinquième étoile”, conclut-il.
Lala Baya, un quatre-étoiles, est conçu comme un palais de Haroun Rachid. En face de lui, Chichkhan, a la même classification et offre la même impression. Dans ces deux joyaux, nous remontons le temps pour revisiter quelques moments des mille et une nuits. Ces deux merveilles ne ciblaient pas et jusqu'à cette année la clientèle algérienne. Pour Nadia une de nos guides, “les Tunisiens font dans la veille commerciale. Avec les derniers événements, ils craignent la déperdition d'une partie de leur clientèle traditionnelle, alors notre agence par laquelle ont transité 4 000 touristes l'année passée, comme les voyagistes algériens en général, est un palliatif sérieux”. Nous inaugurerons, ce jour-là, la réouverture de l'hôtel Marillia qui nous recevra en qualité de premiers clients depuis sa récente fermeture dans le cadre d'un nouveau redéploiement. Ici, tout est fait pour plaire aux Algériens. Du bouquet de fleurs aux cocktails, en passant par le fond de musique raï et le directeur, Rachedi, un pur produit de l'institut supérieur d'hôtellerie et du tourisme d'Alger.
Chambres spacieuses, télé, hammam, fitness club, plusieurs piscines dont une de trois cents mètres de long, le Marillia s'impose comme l'un des meilleurs quatre-étoiles. Rachedi nous informa qu'un autre produit de l'école algérienne de tourisme, Sabri, est à la tête de l'hôtel Sandra, à quelques mètres, alors que d'autres sont à la tête d'autres prestigieux hôtels ici en Tunisie et ailleurs dans le monde. Ainsi, nos anciens collègues de l'Aurassi sont le fer de lance du tourisme de la première destination de l'Afrique du Nord. En plus de la commercialisation des séjours, une pléiade de produits annexes à même de rehausser la qualité est proposée. C'est ce plus qui fait la différence. L'histoire de ces grands complexes, dont certains s'étalent sur près de dix hectares avec une dizaine de points “Fand B” est déroutante. A tout moment de la journée, on a une “offre synoptique” parfaite permettant à la clientèle de manger et de boire. cela suppose une maîtrise des procédés de “conveniences food” et/ou plusieurs cuisines et magasins satellites s'articulant autour d'une cuisine et d'une intendance centrales. En Algérie, aucun complexe balnéaire n'utilise cette formule, pourtant introduite dans les manuels de la formation hôtelière dès la fin des années 1970.
Sur la côte tunisienne, tous les trois, quatre et cinq-étoiles proposent des buffets en petit déjeuner, en lunch et en dîner.
Selon Nadir, le directeur de Numédia Travel Service, un Algérien qui fait le bonheur du tourisme tunisien : “Déjà depuis son indépendance, la Tunisie a gagé sur l'industrie touristique. A partir de 1987, c'est le grand boom avec des capacités d'accueil qui sont passées de 100 000 à 200 000 lits.”
Selon l'un des guides du voyagiste tunisien Sélection : “Dans son développement touristique, la Tunisie a misé sur le balnéaire. Chaque sept nouveaux lits, six sont balnéaires.” Pour un autre responsable de l'ONTT, le tourisme balnéaire est un gisement non épuisable. Avec ses cinq millions de touristes par an, la Tunisie n'accapare que 2,5% de la part du marché méditerranéen. Pour profiter encore plus de ce gisement, les Tunisiens agissent sur trois axes. Continuer à développer les capacités d'accueil de qualité selon la norme 2000, l'établissement de la saison estivale et une nouvelle segmentation de la clientèle. Nous quittons la côte tunisienne, une lisière de 1 300 kilomètres de sources de revenus en monnaie forte avec la ferme conviction que seule la volonté peut développer une économie.
M. K.


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