Aujourd'hui, l'EN, même s'il est encore trop tôt de le dire, se trouve à la croisée des chemins. Autant prendre les dispositions qu'il faut, sinon le scénario de le CAN 2008 se rééditera. Même si les chances de l'équipe nationale algérienne de passer au prochain tour sont toujours intactes, il n'en demeure pas moins que le danger la guette toujours. Cela dit, Saâdane évoque même un manque de combativité. Lors de son empoignade face aux Scorpions du Belge Paul But, plusieurs carences ont fait leur apparition. Une rencontre qui a donné lieu à beaucoup d'enseignements, parmi lesquels les choix des convoqués et des alignés. En effet, la présence de Zarabi sur le flanc gauche a été un vrai fiasco où planait l'ombre de Nadir Belhadj suspendu. Zarabi qui évolue comme axial a raté son match, mettant à plusieurs reprises l'arrière-garde des Fennecs en danger. Cela dit, il ne s'agit pas uniquement de Zarabi, mais de l'état d'esprit des Verts qui semble plus que jamais fragile. Il y a eu tout de même des satisfactions, à l'instar de Seguer et le remplaçant Nabil Hemani. Tous deux ont tirés leur épingle du jeu en étant à l'origine des quelques actions dangereuses de l'EN, mais cela n'a pas suffi pour changer la donne et permettre un meilleur résultat. Pour le coach national Rabah Saâdane et tous les autres observateurs présents au stade de Banjul, l'arbitrage du jour était à côté en ayant un penchant pour les locaux, mais le sélectionneur avoue en outre qu'il n'avait pas beaucoup de solutions en main pour tenter de réagir. “Tout le monde a vu la prestation de Zarabi que je comprends parfaitement, mais il n'y avait pas d'autres solutions”, a-t-il indiqué juste après la fin de la rencontre. En effet, beaucoup regrettent de ne pas voir Harek qui était sur le banc prendre la place de Zarabi, lui qui pouvait ramener un plus et qui est crédité de bonnes prestations sur le côté gauche avec son club. Bref, Saâdane a semble-t-il trouvé une partie de la solution ou plutôt du problème en évoquant la fragilité de ses joueurs à chaque déplacement en terre africaine. Pour lui, ils manquent de combativité et ne se maîtrisent pas sur le terrain, tout en déplorant leur énervement. “Mes joueurs n'ont pas assez d'expérience et se laissent facilement déstabiliser par nos adversaires. Il y a ce manque de combativité et cette fragilité dans leur moral. Pourtant, je leur avais bien dit, qu'ils seront soumis à une terrible pression et à un arbitrage impartial, mais une fois sur le terrain, c'est comme si je n'avais rien dit. Il s'agit des couleurs nationales et il faut se montrer à la hauteur”, a-t-il ajouté. Cependant, le coach national n'a pas manqué de dénoncer le traitement réservé aux Verts, tout en proposant un même traitement pour les équipes que l'Algérie recevra à domicile. “C'est devenu très difficile de gagner en Afrique et même de faire un match nul, cela me donne même une idée sur la manière avec laquelle nos adversaires doivent être traités”, a-t-il encore déclaré. Enfin, Saâdane garde tout de même espoir pour voir l'équipe rallier Johannesburg en 2010. “Cette défaite ne remet en aucun cas en cause tout le travail qu'on est en train de faire, nos chances restent intactes, sachant qu'il nous reste trois matches dont deux à domicile.” Aujourd'hui, c'est l'image de toute l'Algérie que véhicule notre EN et qui se trouve menacée, malgré les assurances de Saâdane. Les mêmes réflexes et les mêmes excuses à chaque fin de matches. Jusqu'à quand ? Chérif M.
