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L'économie algérienne reste minée par la rente pétrolière
Conclusions d'un document de l'agence française de développement
Publié dans Liberté le 07 - 08 - 2008

Une des caractéristiques de l'économie algérienne est la petite taille de son secteur industriel hors hydrocarbures (moins de 10% du PIB), dominé à 80% par le secteur privé. Celui-ci est également très faiblement tourné vers l'exportation (moins de 5% des exportations).
L'économie algérienne est rentière et la croissance économique est très dépendante du prix du pétrole (et du gaz). C'est ce que relève un document de travail publié en juin 2008 par la l'Agence française de développement (AFD). L'étude souligne que l'économie algérienne est spécialisée dans la production (entre 30% et 50% du PIB depuis 1990) et l'exportation (entre 75% et 95% des exportations) de pétrole. “Une de ses caractéristiques est la petite taille de son secteur industriel hors hydrocarbures (moins de 10% du PIB), dominé à 80% par le secteur privé. Celui-ci est également très faiblement tourné vers l'exportation (moins de 5% des exportations)”, indique le document. L'AFD précise que les analyses et conclusions de ce document de travail sont formulées sous la responsabilité de ses auteurs. Elles ne reflètent pas nécessairement le point de vue officiel de l'Agence française de développement ou des institutions partenaires. L'objet de sa diffusion est de stimuler le débat et d'appeler commentaires et critiques. Hélène Djoufelkit, économiste à l'AFD (http://www.afd.fr), auteur de l'étude, s'interroge : “L'Algérie va-t-elle tirer les leçons des précédents chocs pétroliers et utiliser cette nouvelle manne afin de diversifier son économie en promouvant le développement du secteur manufacturier ?” Le document explique qu'il existe principalement deux canaux de transmission entre un choc en ressources et la croissance économique, souligne-t-on. Le premier, direct, passe par l'impact de la manne sur la compétitivité du secteur échangeable via l'appréciation du taux de change réel. C'est ce qu'on appelle le syndrome hollandais. Ce canal de transmission ne joue pas dans le cas de l'Algérie puisque le taux de change réel suit une tendance à la baisse (il s'est déprécié de 20% entre 1999 et 2006) alors même que les termes de l'échange n'ont cessé d'augmenter. La compétitivité-prix du secteur manufacturier n'est donc pas handicapée, au contraire. Le second canal est plus indirect et passe par l'impact qu'ont ces rentes sur les incitations des acteurs économiques à exercer l'activité d'entrepreneur. “Les incitations macroéconomiques sont les plus développées en Algérie”, estime le document. Elles concernent principalement la politique d'investissement dans les biens publics qui augmentent la rentabilité de l'industrie tels que les infrastructures, le capital humain et la politique d'innovation. Ces incitations sont développées, notamment à travers le Programme complémentaire de soutien à la croissance (PCSC) et sont renforcées par la nouvelle politique industrielle.
“L'Algérie va-t-elle tirer les leçons des précédents chocs pétroliers ?”
“Les incitations microéconomiques au développement de la production et des exportations du secteur productif hors hydrocarbures sont faibles en Algérie”, souligne l'étude. Celles qui existent, notamment au niveau du régime d'investissement et des avantages fiscaux, sont contrecarrées principalement par le difficile accès au crédit bancaire et par des coûts de transactions importants. L'accès au financement des entreprises algériennes, estime-t-on, pourrait être facilité en renforçant les incitations des banques à leur prêter, à travers trois types d'actions : le financement des garanties demandées par les banques, le renforcement des programmes de mise à niveau des entreprises algériennes en général et du volet des normes comptables en particulier, l'augmentation de la productivité des banques algériennes via leur modernisation. “Finalement, les incitations institutionnelles sont celles qui posent le plus de problèmes”, relève le document de l'Agence française de développement. Dans le cas de l'Algérie, indique le document, “on peut parler de désincitations institutionnelles envers l'essor des activités productives qui se traduisent par un coût d'entrée sur le marché prohibitif pour les nouveaux acteurs économiques”. Outre les coûts de transactions élevés déjà mentionnés, ces désincitations concernent le flou du cadre légal et l'importance du réseau personnel pour réussir dans les affaires, posant ainsi le problème de la collusion entre le secteur public et le secteur privé. Ces désincitations sont liées, par ailleurs, au manque de culture du secteur privé dans une économie où l'?tat a longtemps attiré (voire attire toujours) les élites. Enfin et surtout, elles concernent le problème du foncier industriel lié à la mauvaise gestion des terrains industriels et à la forte spéculation dont ils font l'objet, rendant leur coût prohibitif pour les nouveaux investisseurs. La création de zones industrielles privées pourrait répondre en partie au problème du foncier industriel souligne le document.
Meziane Rabhi


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