Le procureur de la République de Tizi Ouzou a requis, dimanche, une peine de 18 mois de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 DA contre les responsables de cinq maisons d'éditions poursuivis par la famille du chantre de l'amazighité, Lounès Matoub, pour avoir «imité» son œuvre. Le parquet a également requis le retrait du marché national de tous les produits contrefaits (cassettes, CD et DVD), à la charge desdites maisons d'édition : Akbou Music, Sharaphone, Azwaw, Izem et Sawt El-Andalib. Durant ce procès, tenu en l'absence des responsables de l'Onda (Office national des droits d'auteur), l'avocat de la défense a reconnu que la dernière œuvre de Lounès Matoub, un double album édité par la Maison d'édition Izem en juillet 1998, soit quelques semaines seulement après le lâche assassinat du rebelle, a été mise sur la marché «sans qu'un quelconque contrat soit signé entre les deux parties». Comme pour battre en brèche les accusations portées à son mandant, l'avocat a évoqué le «contrat moral» qui liait l'édition Izem à Lounès Matoub, faisant référence à la déclaration de l'ensemble des œuvres du chanteur éditées et mises sur le marché par la maison d'édition Izem auprès de l'Onda.