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Alloula renaît à Constantine
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2011

La manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011» aura eu, entre autres mérites, celui de voir Constantine, cette ville qui l'aimait bien, accueillir de nouveau dans son vieux théâtre, le grand disparu des planches algériennes, Abdelkader Alloula, seize ans après son assassinat.
Le public qui a assisté, samedi dernier, à la générale d'«El Ajouad», l'une des pièces phares du défunt dramaturge, reprise par le théâtre régional de Constantine (TRC) dans le cadre du volet théâtre de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», a reçu le spectacle comme un retour de son illustre auteur. La version du TRC, signée Mohamed-Tayeb Dehimi, a su préserver toute la puissance d'évocation de l'esprit et du souffle d'Alloula. Son esprit y est demeuré si présent, si palpable, que beaucoup de spectateurs parmi ceux qui ont eu l'occasion d'assister, plus de vingt ans auparavant, à la présentation de sa version originale, sur cette même scène du TRC et en présence de son auteur, ont eu la troublante impression que le défunt dramaturge allait surgir de derrière le rideau, drapé de son burnous, comme ce jour-là, et saluer le public. Mohamed Tayeb-Dehimi, le metteur en scène de la version TRC 2011 d'«El Ajouad», a pourtant tout fait pour donner un nouvel habillage à cette pièce dont il dit avoir adopté le texte et non pas la vision de son auteur en matière de mise en scène. Avec une scénographie du talentueux Aïssa Redaf, le scénographe attitré du TRC, Dehimi a réussi, selon certains avis, à actualiser cette pièce, qui a aujourd'hui plus d'un quart de siècle d'âge, et à en réduire la durée de près de la moitié (1 heure 50 minutes de spectacle au lieu des 3 heures originelles) sans altérer ni l'âme, ni l'esprit du texte. D'autres avis estiment toutefois que la nouvelle mise en scène et le nouvel habillage de la pièce importent moins que ce qu'elle a apporté sur d'autres plans comme d'avoir osé s'attaquer à une citadelle nommée Alloula avec les moyens du bord et sans tomber dans le populisme de mauvais goût. Un travail qui a su aujourd'hui, dans les conditions de marasme du théâtre algérien, franchir le pas pour une reprise de cette pièce si marquée du sceau de son auteur. D'ailleurs, le remake de cette pièce, confié au TRC par le commissariat de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», a été précédée par des «remous» et des appréhensions qui ont failli compromettre sa sortie. Au départ c'était l'homme de théâtre algérien vivant à l'étranger El Hachemi Noureddine qui devait assurer sa mise en scène mais celui-ci, après une période d'essai, s'est désisté, arguant ne pas avoir trouvé au TRC les conditions nécessaires pour mener à bien son travail. Dehimi a dû «relever le défi» de reprendre la pièce, laissée en chantier, et la monter dans un délai d'un mois et demi pour une œuvre dont le montage a demandé six mois et demi de travail à son auteur. Il a dû également faire avec les moyens du bord et former son équipe avec des éléments exclusivement locaux, comédiens et techniciens permanents ou collaborateurs du TRC. Un choix qui a motivé les anciens et les jeunes comédiens qui se sont surpassés pour donner le meilleur d'eux-mêmes et être à la hauteur d'un texte majeur comme «El Ajouad». Les Ahcène Benaziez, Kamel Ferrad, Zoubir Izem, Aïssa Redaf, Noureddine Merouani, Atika Belazma et autres parmi les comédiens les plus rôdés et les plus mûrs du TRC se sont montrés, dans ce travail, sous leur plus beau jour et ont su rendre avec beaucoup de justesse de ton et de talent le texte d'Alloula dans toutes ses nuances. Les jeunes, qui ont eu des rôles plus ou moins secondaires, se sont également surpassés, hissés vers le haut par la puissance du texte et l'aura de son auteur. Mohamed Delloum, qui vient d'être sacré meilleur comédien montant lors du dernier festival de théâtre professionnel d'Alger, a «écopé» du rôle ardu de Djelloul El F'haïmi. Il y a été superbe, selon un avis général, et a fait honneur au défunt Sirat Boumediène qui avait incarné ce rôle dans la version originale. Il a d'ailleurs rappelé à beaucoup le souvenir de ce défunt grand comédien, étant brun comme lui et parlant avec l'accent oranais «gardé par souci de fidélité au texte». En partant avec cette équipe de locaux à l'assaut de cette citadelle qu'est «El Ajouad», un texte si «fusionnel» avec son auteur qu'il était difficilement imaginable qu'un autre puisse le sortir de son moule sans le casser et le dénaturer, Tayeb Dehimi a franchi le pas et mérite, selon tous les spectateurs qui ont assisté au remake, «un grand bravo». Les critiques et les professionnels auront tout le temps de décortiquer et de deviser autour de cet audacieux coup d'essai, mais une chose est sûre, le public, dont la majeure partie n'a jamais vu une œuvre d'Alloula ou qui en a vu et ne s'en souvient plus, a été heureux de découvrir ou de redécouvrir cet illustre homme de théâtre algérien et de constater, à travers «El Ajouad», qu'il a bien mérité sa réputation et son aura.

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