«Que veut dire la démocratie si la différence d'opinion n'existe pas ? Si je ne suis pas d'accord avec certains, cela ne veut en aucun cas dire qu'il faille ne plus nous adresser la parole.» C'est ce qu'à déclaré, hier, Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), lors de l'installation officielle de la commission de préparation des élections à l'hôtel El-Riadh, devant les membres du comité central, des secrétaires généraux de mouhafadas et les élus FLN au Parlement. Le chef du parti est revenu sur les «rumeurs» qui ont profité, selon lui, à ceux qui n'ont pas hésité à faire des gorges chaudes. Il affirme qu'«il n'y a pas de différend au sein du parti», contrairement à ce qui se dit dans les médias. Rappelons qu'une crise secoue le FLN depuis le lancement de l'opération de renouvellement des structures de base, d'où la naissance du mouvement des redresseurs, menés par des ministres et des députés. De son point de vue, il ne s'agit que de malentendus et de manque de discipline dans les rangs du parti qui profitent à ceux qui «veulent casser le FLN». «Ils nous envient parce que nous avons la majorité des voix pour nous. Allez-y ! Voyez avec le peuple s'il veut vous la donner !» lance t-il en ajoutant : «Nous, nous avons la raison.» Pour ceux qui prétendent que Belkhadem a rejoint l'opposition, il répond : «Je ne suis pas dans l'opposition, bien au contraire, le FLN soutient le président de la République dans toutes les réformes politiques qu'il veut entreprendre.» Le responsable du FLN a annoncé officiellement l'installation de la commission de préparation des élections, divisées en seize sous-commissions pour prendre en charge la mission électorale dans un «cadre de complémentarité et de cohérence pour qu'il n y est pas d'interférence». «Il faut se mobiliser pour élargir les adhésions au parti. Il y a beaucoup de citoyens à travers le pays qui ne sont pas enregistrés sur les liste d'électorat», dit-il en direction des membres de son parti, en préconisant d'élargir l'adhésion «des femmes et des jeunes». «Nous devons rester les premiers», déclare-t-il. Il assure que la campagne électorale atteindra «les salons de coiffures et les hammams», en promettant à ses membres que «celui qui ramènera le plus de voix, sera premier de la liste». Le chef du parti a énuméré les seize sous-commissions, en détaillant la tâche de chacune. Parmi elles, il y a lieu de citer celle qui s'occupera de définir les données politiques et sociologiques, celle qui s'attellera la tâche de définir les conditions et les critères de candidature et celle qui s'occupera de la communication et de l'information. Il a cité aussi la sous-commission dont la tâche sera l'étude de l'environnement politique, social et éducatif, celle de l'étude du programme électoral et les spécificités locales, celle qui s'occupera de la femme, une qui concernera les jeunes et une autre pour les émigrés. Belkhadem a indiqué que le travail de ces sous-commissions doit être remis, vers le 5 novembre, à la commission nationale. Cette dernière le remettra au bureau politique pour évaluation, et celui-ci à la commission centrale, en décembre.
